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La première partie de ce roman tourne autour d’Antoine et de son histoire. Ce garde-malade a vu, à l’âge de 7 ans, sa famille mourir sous l’ordre d’une tortionnaire dont il désire se venger. Le lecteur devine très rapidement qu’il s’agit de Rosa… La seconde partie est plus tournée vers Laura, dont l’enfance auprès de sa tante Rosa a été tourmentée, qui découvre pourquoi Antoine est là.
Ce troisième roman pour les adultes de Marie-Célie Agnant est un récit long à se mettre en place et cette impression de longueur traine tout le long des 190 pages !
Pour bien saisir
les tenants et les aboutissants de ce livre et l’histoire d’Haïti, notamment sur la dictature des Duvalier, quelques recherches sont nécessaires car les références sont souvent flous, plus particulièrement pour les plus jeunes.
Le temps du présent dans la première partie est perturbant car on a l’habitude des récits dans un temps du passé. De plus, ce présent vient se greffer sur les lenteurs de l’histoire (beaucoup de descriptions). Cela entraine un manque de dynamisme qui a tendance à se confirmer par la suite… L’écriture de l’auteur est parfois difficile à saisir et certaines images sont difficile à comprendre.
Les écrivains n’en finissent pas de combattre ce « passé qui ne passe pas » donnant l’impression que la mémoire, la guerre, les camps, la dictature ont été plus que largement traités. Ils semblent encore se battre pour en définir des contours et en éclaircir les zones d’ombre. Lorsque l’on découvre le thème sous-jacent du roman, il est difficile de ne pas s’exclamer : Encore ! Mais, peu de livres (et on ne parle même pas des romans !) parle de ce pays, de sa misère et de son histoire… Par conséquent, le sujet restes un point positif.
http://lireparelora.wordpress.com/2011/03/03/un-alligator-nomme-rosa/
Notre narratrice s’appelle Sarah, a 40 ans ; elle est mariée à Alain, «gentil, pondéré, rassurant, raisonnable et fiable», et ils ont deux adolescents de 16 et 14 ans (Romain et Anaïs). Lorsqu’elle apprend le décès plus ou moins accidentel de son frère, Nathan, de qui elle était très proche, c’est le drame. Elle éprouve le besoin impérieux de se retrouver seule. Elle veut comprendre et élucider les mystères qu’il a laissé derrière lui.
Ainsi, elle s’envole vers le Japon, fait le point sur sa propre vie et marche sur les derniers pas de Nathan qui semblait avoir trouvé
la paix dans ce pays aux milles facettes. C’est ainsi qu’elle découvre la falaise des suicidés et rencontre le fameux Natsume Dombori dont la réputation de sauveur et de protecteur n’est plus à faire.
Une fois de plus, Olivier Adam nous raconte une histoire de personnage à la dérive. Ces 332 pages sont la longue plainte, la douleur de Sarah. D’ailleurs, on se demande si elle pourra se libérer du sentiment d’avoir abandonné son frère.
L’ensemble du roman est assez dur, l’atmosphère étouffante. Olivier Adam conserve un univers triste, lourd et déprimant. Comme dans son titre Je vais bien, ne t’en fais pas, la mort rôde. Comme dans A l’Abri de Rien, la mer n’est jamais loin sans être vitale à l’histoire mais contrairement aux titres précédemment cités, on ne tombe pas dans le misérabilisme et l’évidente simplicité.
Le style d’Olivier Adam est, ici, très posé, calme et sensible mais les phrases sont parfois trop longues. Les descriptions sont très nombreuses mais agréables à lire grâce à l’alternance de phrases courtes et longues qui donnent un peu de rythme.
Les dernières pages (qui correspondent environ à la troisième partie) sont un véritable d’émotion et tireront, certainement, une larme aux plus sensibles.
En bref, ce livre est touchant et se lit rapidement et facilement mais j’ai bien peur de ne plus me souvenir de ce roman d’ici peu.
http://lireparelora.wordpress.com/2011/12/09/le-coeur-regulier-olivier-adam/
Suzanne Collins nous emmène tout droit à Panem, état post-apocalyptique d’Amérique du Nord dirigé par le Capitole, gouvernement répressif et totalitaire. Il est composé de 12 districts plus ou moins riches ayant chacun une spécialité. Le Onze a l’agriculture et le Douze (le district le plus pauvre), le charbon.
C’et le jour de la Moisson que nous faisons connaissance de Katniss, 16 ans, la narratrice, et de Prim, sa petite soeur de 12 ans.
Comme tous les ans, vont être choisis les 24 tributs (1 fille et 1 garçon de chaque district) qui participeront aux Hunger Games (littéralement,
les Jeux de la Faim). Le principe est simple, terrible et horrifiant. Ces adolescents (les sélectionnés ont entre 12 et 18) se battent à mort afin qu’il n’en reste plus qu’un. Celui qui gagnera, verra son district ne pas mourir de faim jusqu’à l’année prochaine.
Ces « jeux » sont retransmis en direct dans chaque district… Tout est permis au nom du spectacle.
A la façon de l’histoire de 1984 par George Orwell, les dirigeants de Panem utilise la misère humaine pour mieux manipuler et contrôler la population. En effet, ces jeux semblent être une façon d’affirmer le pouvoir effrayant des dirigeants sur le peuple.
J’ai trouvé l’histoire très longue à démarrer. Il m’a fallu une grosses centaine de pages avant d’avoir l’impression que l’histoire décolle. Cependant, une fois dans le vif du sujet, jes pages défilent.
Le découpage des chapitres est une vraie bombe. A la fin d’une chapitre, on a envie de continuer encore.
Quant aux personnages, mise à part la petite Rue que j’ai trouvé douce frêle et touchante, les autres m’ont plutôt agacée. Katniss a 16 ans mais j’ai eu du mal à y croire. Suivant les instants, elle semble être très mature ou tout l’inverse. De plus, on ne peut pas dire qu’elle ait souvent à se mouiller les mains. Tout se passe toujours au mieux pour elle et ce n’est pas ce que j’attendais d’une héroïne dont j’entendais tant de bien. Force et courage, bien sûr ! Par contre, j’ai admiré le dévouement pour sa famille et surtout par rapport à sa petite soeur, Prim.
Je ne m’étalerais pas sur Peeta Mellarck. Déjà, j’ai eu du mal à me faire à l’idée que c’était un garçon ! De plus, il est très dificile à cerner, une vraie girouette qui change de camp.
La thématique puise dans la Rome Antique et les jeux qu’organisaient les Romain. Le slogan de l’émission en fait directement référence : “Du Pain et des Jeux”. Aussi, le roman rappelle la violence de l’époque où les Romains tuaient pour le fun et où le peuple faisait la fête autour.
Le fin de ce premier tome est très prévisible. Bah oui, il faut pouvoir faire exister les tomes suivants… Mais, j’ai trouvé qu’il se suffit à lui-même.
http://lireparelora.wordpress.com/2012/10/26/hunger-games-tome-1-suzanne-collins/
Je dois dire que ma lecture était moyennement bien partie pour finir en apothéose. Dominique Zehrfuss se cache derrière la petite Eugénie pour nous raconter son enfance et son adolescence difficiles dans un contexte familial violent. Son père est un architecte renommé et sa mère d’une beauté remarquable. A l’extérieur, en société, tout doit être parfait et l’enfant parfaitement éduquée mais, de retour à la maison, tout explose. Automatiquement.
J’ai horreur des narrations qui tournent au mélodrame et, pour le coup, je suis servie : l’auteur est tombée dans l’excès
inverse ! Les premières pages sont d’une précision méthodique qui a bien failli me perdre. Dominique Zehrfuss nous décrit les carcans dans lesquels elle doit vivre. On imagine que cela doit être terrible mais c’est écrit avec une distance effroyable, professionnel… comme si, aujourd’hui, elle ne portait aucun jugement sur son éducation. Mais cette violence et cette douleur explose dans les 5 (oui, j’ai compté !) dernières pages où Eugénie, devenue adolescente, prend sa vie en main. Et, pour le coup, ça fait réfléchir à la portée de nos actes.
http://lireparelora.wordpress.com/2012/06/22/peau-de-caniche/
Nous sommes le Jeudi 13 Janvier 1898 lorsque cette lettre adressée à Félix Faure, président de la IIIème République, est publiée dans le journal L’Aurore. Emile Zola lui adresse un plaidoyer en faveur du capitaine Alfred Dreyfus, juif accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne… Condamné en 1894 à la déportation, il ne fut réhabilité qu’en 1906, 10 ans après l’apparition de preuves l’innocentant.
Dans cette lettre ouverte, l’auteur dénonce l’erreur judiciaire dont notre capitaine est victime. Il souligne là où l’enquête pêche, notamment concernant ces
preuves faisant de Dreyfus un coupable, que personne n’a jamais vues. Emile Zola prend soin de souligner ce que l’Etat Major, les officiers judiciaires et leurs sous-fifres ont bien voulu cacher. Qui plus est, il n’hésite pas à donner des noms alors qu’il existe une loi (existe-t-elle encore ?) de 1881 pouvant se retourner contre lui. En effet, il n’a pas de preuve matériel de ce qu’il avance.
Là où j’ai été le plus étonnée, c’est la facilité avec laquelle cette oeuvre se lit. En effet, le style est vif et direct, sans prises de tête.
https://lireparelora.wordpress.com/2012/10/07/jaccuse-emile-zola/
Je n’ai lu que 50 pages (sur 829 au Livre de Poche) ! A vrai dire, je voulais tout simplement découvrir Stephenie Meyer, surtout connue pour sa saga Twilight (qui ne me disait rien du tout !). J’ai souvent lu que le début est assez laborieux à lire et il aura eu raison de moi. J’ai trouvé que le monde dans lequel nous plongeait Stephenie Meyer manquait de crédibilité, de vraisemblance, à commencer par les noms de la plupart des personnages et des lieux (Marche-sur-les-Eaux, Vagabonde…).
Il parait que ce roman est plus mature que la fameuse saga (je l’ai d’ailleurs trouvé dans
les rayons Adultes de ma médiathèque) mais je doute. Ce qui m’a le plus marquée, c’est le style d’écriture extrêmement simple (voire pauvre…), lourd et répétitif alors que c’est un élément super important pour l’appréciation de ma lecture ! De plus, le début in medias res est un peu abrupt…
Deux solutions : soit ce roman est d’une qualité peu élevée soit la science-fiction n’est pas un genre pour moi.
http://lireparelora.wordpress.com/2011/12/23/en-bref-1-2/
Kafka (prénom qu’il s’est choisi) Tamura a décidé de fuguer le jour de ses 15 ans. Pourquoi donc ? Car il espère échapper à la prédiction de son père en laquelle on reconnaitra le mythe d’Oedipe. L’adolescent serait voué à tuer son père pour coucher avec sa mère (et sa soeur aînée !)… Ces deux femmes sont sorties de sa vie il y a une dizaine d’années et Kafka ne se souvient pas de leur visage.
Il choisit de quitter Tokyo et de s’installer dans une toute petite ville où il découvre une bibliothèque (la bibliothèque Kamura)qui fera rêver tous les bibliophiles…
C’est à cet endroit qu’il fera connaissance d’Oshima, le jeune homme, à l’accueil, et de la directrice des lieux, Mademoiselle Saeki.
Notre second protagoniste, Nakata, est un monsieur âgé, un peu fou qui ne sait ni lire ni écrire. Afin de compléter ses maigres revenus, il est chargé de retrouver des chats perdus… Son talent ? Il arriverait à communiquer avec ces animaux.Suite à un incident, il part sur les routes nippones et semble chercher quelque chose.
Je ne suis pas convaincue d’avoir bien résumé ce roman d’Haruki Murakami tant cette histoire est située entre rêve et réalité et tant les pistes sont brouillées.
Il faut avouer que cette lecture est un peu compliquée et complètement déroutante. En effet, l’histoire est alambiquée et les métaphores ont une énorme importance tout du long, ce qui demande une certaine sensibilité littéraire.
Le style d’Haruki Murakami est « contemplatif » et les descriptions trainent en longueur et paraissent in-ter-mi-na-ble. Mais certains passages surprennent et ne correspondent pas à l’image réservée et pudique que l’on peut se faire du peuple japonais. En effet, l’auteur décrit de façon très crue les relations sexuelles, ce qui peut choquer certains lecteurs, alors qu’à côté, l’écriture est assez poétique.
Les thèmes que Murakami abordent prêtent à réfléchir et sont pertinents : la mort, l’amour, la liberté, la guerre… Bref, on retrouve dans ces 619 pages, beaucoup de sujets d’actualité.
Pour résumé, ce livre reste un mystère et je ressors de cette lecture avec l’impression de n’avoir aucune réponse à mes questions et d’être passée à côté de quelque chose (Merci les romans à succès !).
http://lireparelora.wordpress.com/2012/01/06/kafka-sur-le-rivage-haruki-murakami/
Enfin ! J’ai envie de dire. Enfin, j’ai lu cette nouvelle (66 pages seulement dans l’édition que j’ai empruntée). Dans le monde équestre, elle fait office de classique. J’ai connu ce titre à travers d’autres lectures, grâce à d’autres cavaliers et/ou Hommes de Cheval qui écrivent (Jean-Louis Gouraud, Jérôme Garcin…), aux références que faisaient certains magazines équestres… Je l’ai vu plus d’une fois sans le noter. Longtemps j’ai hésité à découvrir ce texte… J’ai osé avec la peur de connaitre l’histoire par coeur. Mais il fallait sauter le pas.
Il
était grand temps que je fasse connaissance du Commandant Gardefort et de sa belle Milady. Il la façonne depuis sa naissance. Il la travaille chaque jour selon ses propres principes équestres.
Non de non ! Que j’ai aimé ce personnage dès les premières lignes ! Ce Monsieur qui a choisi sa ville et « son » Ecole (Saumur et l’Ecole de Cavalerie et du Train) au profit de sa carrière militaire. Son amour pour son poste d’Ecuyer au Cadre Noir a fini par lui coûter sa place mais ce n’est pas grave, au fond…
Que j’ai aimé ce personnage vivant une relation d’amour avec sa jument. D’ailleurs, si quelq’un sait quel grand maître prônait ce type d’équitation, cette légèreté…
J’ai adoré ce coup de coeur qu’il a eu pour cette jument de quatre ans, à priori banale. J’ai ri lorsqu’il demande le divorce… Son épouse n’était pas assez bonne cavalière. Je l’ai trouvé fou au moment du dénouement. Effectivement, il était fou… de sa jument !
D’abord publié en 1933, cette nouvelle est incroyablement bien écrite, terriblement juste. Jamais Paul Morand ne tombe dans le « trop technique » ou dans le sentimentalisme ou dans le misérabilisme… J’ai retrouvé Saumur à la perfection.
Un vrai chef d’oeuvre !
http://lireparelora.wordpress.com/2012/04/21/milady-paul-morand/
Il faut avouer que ce conte fantastique pour grands enfants est un peu farfelu mais l’histoire en elle-même n’est pas très originale. De plus, on peut trouver beaucoup d’anachronismes. Comment expliquer la référence à Dalida et à la Coupe du Monde de football si ce n’est que l’écrivain s’est inspiré de son temps ? Ce qui fait tout le charme de La Mécanique du Coeur, c’est bel et bien le style poétique et décalé de l’auteur qui oscille entre magie et amertume, humour et tristesse.
Mathias Malzieu n’hésite pas à aborder des thèmes forts notamment la violence
à l’école, le mépris envers les personnes présentant un handicap et la honte.
L’auteur dépeint des personnages tendres, attachants, abimés, brinquebalants et émouvants. Tous semblent sortir directement d’un film d’animation typiquement Burtonien !
De Mathias Malzieu, chanteur, auteur et compositeur du groupe Dionysos , on ne connait très souvent que la musique folk-rock déjantée. D’ailleurs, il a eu l’excellente idée d’associer au roman un album, tel une bande originale, portant le même nom. On y retrouve avec plaisir tous les personnages du conte, interprétés par différents chanteurs :
- Little Jack – Mathias Malzieu
- Madeleine – Emily Loizeau
- Arthur – Arthur H
- Luna – Rossy de Palma
- Anna – Elisabeth Maistre
- Jack l’éventreur – Alain Bashung
- Joe – Grand Corps Malade
- Miss Acacia – Olivia Ruiz
- Méliès – Jean Rochefort
Ennuyeux
Jusqu’ici plutôt convaincue par les auteurs italiens, notamment Alessandro Barricco (Ah ! Océan Mer !), je n’ai pas vraiment hésité à noter Mon voisin de Milena Agus après avoir croisé ce titre à plusieurs reprises, notamment sur Biblioblog (une vraie bible quand on cherche des idées de lectures !). Lorsque je l’ai trouvé à la bibliothèque (et que j’ai vu sa petite épaisseur !), je me suis juste jetée dessus mais ce ne fut pas une réussite ! Contente de l’avoir emprunté !
Notre narratrice est une femme. Elle a un enfant, un petit homme, de deux ans…qui ne parle pas et marche encore moins. Elle vit seule avec et cela lui pèse car, au fond, elle aime toujours celui qui l’a quitté. Elle pense alors se suicider proprement pour que son fils soit confié à quelqu’un et qu’il mène une vie meilleure que celle qu’elle lui offre. Cette famile monoparentale vit hors de notre monde, n’a aucun contact social… Bref, le néant.
Jusqu’au jour où notre protagoniste rencontre un homme qu’elle trouve superbe : son voisin. c’est un homme qui vit seul lui aussi et qui a un petit garçon.
Des liens vont commencer à se lier et, évidemment, cela remet en cause les envies de mort de madame. La vie va tout doucement reprendre ses droits.
Ne pensez pas admirer la beauté de la brûlante Calgari, ses ruelles,sa plage, la chaleur du soleil… L’auteur ne s’attarde pas sur les décors ou alors elle parle du délabrement du balcon comme celui de l’âme de notre narratrice.
Si vous lisez cette nouvelle parce que la mélancolie, la solitude, la guérison par l’amour, le mal-être sont autant de thèmes qui vous attiraient… Et bien, sachez que l’ensemble est extrêmement superficiel, forcé et prévisible.
Le style de l’auteur manque de profondeur. On croise de la poésie dans les premières lignes mais elle s’estompe très rapidement.
L’intrigue est inexistante tout comme la chute. Les premiers « sons » du petit garçon sont la seule petite révolution de cette histoire.
Allez savoir pourquoi, j’espérais ressentir la même émotion que lorsque j’avais lu Les Déferlantes de Claudie Gallay… Loupé !
http://lireparelora.wordpress.com/2011/12/07/mon-voisin-milena-agus/