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Virginie Littératureartthe n'a pas encore complété son profil
C’est l’histoire de quelqu’un qui ne fait rien ou pas grand chose. Un écrivain qui devrait écrire mais qui préfère lire un poète japonais dans son bain ou ailleurs, et qui n’a donné qu’une seule chose : un titre. Mais quel titre! Je suis un écrivain Japonais et voilà le monde qui s’emballe autour de lui et qui l’emporte dans un tourbillon qu’il n’aurait pas imaginé.
Au delà de la réflexion sur l’acte d’écrire Dany Laferrière nous conduit à des réflexions encore plus abyssales : l’Exil et que signifie appartenir à une nation, qui le décide et pourquoi.
En
lisant ce livre je n’ai pu m’empêcher de penser à La salle de bain de Jean Philippe Toussaint. Il y a une proximité entre ces deux livres, dans le traitement du découpage du texte, dans l’adoption du point de vue, dans ce anti héro qui se prélasse et ne fait pas grand chose. Mais l’histoire est toute différente. Chaque chapitre est une micro histoire avec un titre qui s’imbrique dans une autre, un peu comme des poupées russes. Aux frontières de la philosophie, de la réalité et du rêve, l’auteur nous dépeint à travers le kaléidoscope d’un écrivain, notre société par petites touches. Sans jamais savoir vraiment de qui il nous parle, si c’est de lui même ou de son personnage, Dany Laferrière nous conte non sans humour et sans sarcasme, ce quotidien d’écrivain, ce qui le nourrit. Il y fait se côtoyer et frôler Bjork, Basho et des peintres vaudous.
Ce livre qui n’est pas une histoire au sens où on l’entend, ressemble plus à de petites perles qu’il faut saisir et assembler en un collier, des petits récits qui nourrissent nos propres réflexions, nous invitent à nous questionner.
Ces trois petits mots pourraient résumer à eux seuls ce magnifique livre. Dans l’Islande du XIX éme siècle deux pêcheurs emportent chaque jour avec eux quelques phrases, strophes de livres qu’ils ont lus et qu’ils se récitent comme un antidote au froid, à la morosité et à la dureté de leur condition. Mais quand un jour l’un des deux en oublie sa vareuse le drame survient…son compagnon pourra t-il y survivre?
Véritable voyage initiatique et philosophique Entre ciel et terre est un livre qu’on lit doucement et qu’on prend plaisir à savourer. Il nous parle de nos plus
grandes peurs, mais aussi des plus belles choses qui peuvent nous arriver. A travers l’histoire de ce jeune pêcheur c’est la vie elle même que nous goûtons, et même si tout n’est pas toujours rose, on en ressort apaisé et vivifié, empreint de poésie et de beauté
Tu verras...
Tu verras est un livre bouleversant et magnifique. Plein de tendresse mais aussi d’amertume, ce livre au ton juste et à l’écriture fluide, décrit les relations père/fils, et parle d’un drame auquel on ne s’attend jamais : la perte d’un être cher et la douleur qu’elle entraîne. Sans jamais tomber dans le pathos l’auteur exprime avec justesse les sentiments des protagonistes que se soit au sujet de l’adolescence, du racisme, des bons moments, de la culpabilité ou de la mort. Il force son personnage, Colin à se confronter à ses préjugés et à les dépasser. S’il nous fait pleurer il nous fait également sourire quand il nous dépeint le fossé qui se creuse inéluctablement entre les générations, cette vérité que nulle ne veut admettre parce qu’on croit toujours être différents des autres. Au delà de cette histoire, Nicolas Fargues nous fait en creux un portrait de notre société et de nos adolescents qui y vivent sans vraiment s’y repérer.
Un livre génial dans lequel on plonge et dont on ne ressort qu’une fois fini. Seul petit bémol : une fin un peu incongrue à mon sens, un peu facile et un peu surréelle par rapport à l’ensemble du livre.