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Ce qui est intéressant avec ce livre triste, c'est qu'il est drôle, oui vous avez bien lu, les deux ne sont pas antinomiques ! Simon est touchant, son papa aussi, et leur histoire est émouvante. Lorsque Paul s'enfonce dans la dépression, le lecteur s'enfonce avec lui, et puis l'innocence de Simon, la vivacité de Lily, l'abnégation du chauffeur, le pardon à Jérémy, l'originalité de Lola et des Sorcières en font sortir peu à peu, en même temps que le papa, pour aller vers une fin heureuse, naturelle et pas mièvre (plutôt proche de la vie réelle en fait).
Au pays des kangourous
est un conte moderne qui fait réfléchir mais qui ne juge pas, ainsi chaque lecteur pourra y retrouver une petite partie de soi, un détail, un souvenir, la joie, la tristesse, l'amour, la vie.
Ne pensez pas que les mathématiques et les sciences rendent ce roman compliqué et rébarbatif ! Au contraire, tout coule de source ! Et l'auteur, qui se définit comme un humaniste raconte très bien, avec son écriture fine et délicate, l'histoire de chacun et comment elle interfère dans l'histoire des autres. Car si le hasard fait que Marie et Christian se revoient 11 ans après leur première rencontre, il touche aussi d'autres personnes qui leur sont proches ou pas (encore). [...]
La marche de l'incertitude est un beau roman sur l'amour. Il met en avant le hasard qui fait les rencontres,
les séparations et les retrouvailles. Marie, Christian et les autres vont de l'avant : ils marchent, mais ils ne se connaissent pas et ne connaissent pas leur avenir : ils sont dans une perpétuelle incertitude. Les relations qu'ils vont tisser les uns les autres vont rendre cette incertitude obsolète et l'amour possible. [...]
Voguez vers l'Australie...
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Daniel Rooke a souffert depuis l'enfance de sa différence. « Que ce soit en raison de sa stupidité ou de son intelligence, le résultat était le même : il souffrait le supplice de ne pas être plus en phase avec le monde. » (pages 14-15). « Il aspirait à devenir un garçon plus ordinaire, mais il était impuissant à devenir autre chose que lui-même. » (page 17). Il va donc apprendre consciencieusement, devenir un homme et, malgré le fait qu'il soit un soldat de sa Majesté George III, va devenir lui-même et développer une conscience humaniste.
« Il avait recherché l'insolite. Il était servi : l'étrangeté de cet endroit dépassait l'entendement. » (page 83).
Effectivement tout est insolite, en Nouvelle-Galles-du-Sud : le temps, la population, la langue, les animaux, les arbres... Même les étoiles sont différentes !
Les premiers contacts avec les naturels en auront pris du temps ! Mais Rooke se lie avec quelques natifs, hommes, femmes, enfants, et note tous les mots qu'il comprend (ou croit comprendre) dans des petits carnets bleus. « Mais une langue ne s'arrêtait pas à une simple liste de mots ni à une collection de fragments disparates comme une boîte d'écrous et de boulons. La langue était une machine. Pour l'activer, chaque aspect devait être compris en relation avec tous les autres. » (page 126).
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http://laculturesepartage.over-blog.com/article-le-lieutenant-de-kate-grenville-102743539.html