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Le développement durable s'inscrit dans une temporalité marquée par l'horizon du développement. En guise de corollaire, un tel temps se conçoit comme susceptible d'accueillir une action efficace et outillée des objets techniques dont le design assure la conception. Or, dans le contexte du changement climatique, une telle hypothèse ressemble de plus en plus à un pari. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) lui-même dans son dernier rapport (1) indique qu'il ne resterait que quelques années pour infléchir la trajectoire actuelle et demeurer sous les 1,5°C de réchauffement.
Face à cet horizon plus ou moins catastrophique, que faire concrètement si le temps manque ? Quel est le possible rôle du design, de ses productions, de ses processus ou encore de ses modèles au regard des formes de vie possibles sur une planète endommagée. Quelles relations le design entretient-il au monde et au futur ? Est-ce le rôle du design de vouloir réparer le monde ? L'effondrement anthropocénique dont nous sommes acteurs-spectateurs invite-t-il à un design de nouvelles instances (démocratiques) ?
