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Afin de bien comprendre les composantes essentielles des chamanismes et des mouvements néo-chamaniques, il faut d’abord les relier à la religion la plus ancienne de l’humanité : le paganisme. Religion native, autochtone et ethnique, il est très important de souligner qu’elle n’est pas universaliste. Traversant le monde visible et invisible, le chamanisme est une spiritualité qui offre une large place à l’âme et aux dieux, rassemblant largement les « êtres de la nature », vivants ou inertes, qu’ils soient végétaux, minéraux, animaux ou humains, et plus largement vivants ou morts...
Le chamanisme se propose d’être un pont entre le monde visible et invisible, un pont grâce auquel le monde invisible devient accessible à l’homme ordinaire via l’entremise du chamane. Le corps n’étant qu’enveloppe corporelle, pour que le « voyage » vers l’autre monde se réalise, le chamanisme fait de l’état de transe un passage obligé. Qu’il s’agisse de la découverte de l’existence ou d’une volonté de répondre aux tourments humains par la « médecine », le chamane est celui par lequel le chamanisme advient dans le réel.
L’irrationnel reste au cœur de cette pratique individualiste. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il ne s’agit pas là de l’expression d’une liberté vers de potentiels voyages, mais bien d’une aliénation par laquelle les fonctions cérébrales de l’individu sont altérées par des techniques. Les voyages chamanique s’avère en effet être l’incarnation... du surplace.