Sheila, chanteuse populaire de profession, qu'on le veuille ou non, fait partie de l'histoire de la France. Jugez plutôt : Sheila, c'est cinq présidents de la République, des couettes emblématiques qui ont fini par peser trois tonnes, une héroïne du bréviaire des copains, une ennemie de classe en mai 1968, un mariage du siècle, une rumeur assassine, un divorce de prime tune, une relation pleine de tumultes avec son producteur Claude Carrère, des virages en épingle, une solitude affichée, un retour en fanfare. Pour la première fois Sheila a décidé de se confier. Ecoutons-la : Le problème est que je ne sais pas pourquoi je dérange avec ce que je suis et mes chansonnettes. Mais moi je me suis donné le droit de parler... En guise de mariage avec Ringo, j'ai vécu la pire des journées de travail ! Il a fallu gérer les petits copains de mon fils Ludovic qui lui disaient qu'il avait été acheté, adopté, que sa maman était en fait simplement un père travesti. Vous connaissez l'histoire de la petite fille riche qui quitte son père et se retrouve déshéritée ? Moi j'ai quitté Claude Carrère et il m'a été signifié que l'on ne quitte pas Claude Carrère ! Je n'ai pas le droit de vieillir, une icône ne vieillit pas !