Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Des documents inédits ou non traduits jusque-là nous révèlent à quel point Heidegger s'est consacré à introduire les fondements du nazisme dans...
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Des documents inédits ou non traduits jusque-là nous révèlent à quel point Heidegger s'est consacré à introduire les fondements du nazisme dans la philosophie et son enseignement. Dans son séminaire, à proprement parler hitlérien, de l'hiver 1933-1934, il identifie ainsi le peuple à la communauté de race et entend former une nouvelle noblesse pour le IIIe Reich, tout en exaltant l'éros du peuple pour le Führer. Or, contrairement à ce qu'on a pu écrire, loin de s'atténuer après 1935, le
nazisme de Heidegger se radicalise. En juin 1940, il présente la motorisation de la Wehrmacht comme un " acte métaphysique ", et, en 1941, il qualifie la sélection raciale de " métaphysiquement nécessaire ". Après la défaite du nazisme, ses prises de position sur le national-socialisme et les camps d'anéantissement viendront, par ailleurs, nourrir
le discours de mouvements révisionnistes et négationnistes. Sans jamais dissocier réflexion philosophique et investigation historique, Emmanuel Faye montre que les rapports de Heidegger au national-socialisme ne peuvent se résumer au fourvoiement temporaire d'un homme dont l'œuvre continuerait à mériter admiration et respect. En participant à l'élaboration de la doctrine hitlérienne et en se posant en " guide spirituel " du nazisme, Heidegger, loin d'enrichir la philosophie, s'est employé à détruire à travers elle toute pensée, toute humanité. Déjouer cette entreprise, telle est donc la tâche urgente du philosophe.
Sommaire
Avant 1933 : le radicalisme de Heidegger, la destruction de la tradition philosophique et l'appel du nazisme
Heidegger, la " mise au pas " et le nouveau droit des étudiants
Les camps de travail, la santé du peuple et la race dure dans les conférences et discours des années 1933-1934
Les cours des années 1933-1935 : de la question de l'homme à l'affirmation du peuple et de la race allemande
L'hitlérisme de Heidegger dans le séminaire
Heidegger, Carl Schmitt et Alfred Baeumler : le combat contre l'ennemi et son anéantissement
Le droit et la race : Erik Wolf entre Heidegger, Schmitt et Rosenberg
Heidegger et la pérennité de l'Etat nazi dans le séminaire inédit sur Hegel et l'Etat
De la justification de la sélection raciale au négationnisme ontologique des Conférences de Brême
Emmanuel Faye est philosophe, maître de conférences à l'université de Paris X-Nanterre. Il a notamment publié Philosophie et perfection de
l'homme. De la Renaissance à Descartes (1998).