Le corps humain ne se résume pas à sa réalité biologique, il a aussi une signification sociale. Selon qu'il est méprisé ou magnifié, dissimulé ou exhibé, soigné ou maltraité, des civilisations différentes s'expriment. Après des siècles de mortification, le corps est devenu l'objet de toutes les attentions et de toutes les sollicitudes. L'évolution de la science, la démocratisation de la médecine ont fait de la santé un droit. Pourtant, avec l'apparition de maladies inconnues et l'hyper-spécialisation d'une médecine qui se déshumanise, la société s'interroge, de nouvelles attentes apparaissent. Les malades exigent de guérir, ils veulent pouvoir choisir leurs traitements en connaissance de cause, quitte à se tourner vers des médecines non traditionnelles. Quelles sont les nouvelles attentes de patients devenus des consommateurs de santé ? Le corps humain et la nature elle-même sont-ils encore respectés quand la science peut leur imposer toutes les manipulations ? Où commencent et où se terminent les droits de l'individu sur son propre corps ? La médecine scientifique peut-elle apporter une réponse à toutes les questions que posent nos maux ?