Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Ce qui nous rend la vie infernale, ce n'est pas - ou pas seulement - notre pauvre imperfection humaine ni la triste réalité cosmique. C'est les autres....
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Ce qui nous rend la vie infernale, ce n'est pas - ou pas seulement - notre pauvre imperfection humaine ni la triste réalité cosmique. C'est les autres. Y compris nous-même, puisque chacun est aussi l'autre d'autrui. On part ici de choses terriblement concrètes comme le bruit des voisins, les portables, les chiens méchants, les endoscopies, les grèves des transports, les procès abusifs, etc. On fait une station par des réalités plus abstraites comme le politiquement correct ou la prétention de faire le bonheur des autres sans leur demander leur avis. Enfin, on remonte platoniciennement à ce qui apparente ces fléaux plus ou moins minuscules : par exemple le sans-gêne, cette façon de se croire seul sur Terre ; l'outrecuidance, ou anémie pathologique de la faculté d'hésiter ; l'irresponsabilité - et, par-dessus tout, l'infinie complaisance de chacun pour soi-même. À la fin, on se console en imaginant de sauvages et farceuses revanches sur ces vingt - vingt ? non cinquante, cent, mille - choses qui nous éloignent du bonheur. On ne les aura peut-être pas éliminées, mais au moins on en aura ri.