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Jouant les marchands ambulants avec un vieux camion de l'espace, Valérian et Laureline se retrouvent là où le monde connu s'arrête et où commence l'univers en formation : le Grand Rien. En compagnie du schniarfeur qui se pique de marketing et de la jeune couturière au chômage Ky-Gaï, ils s'efforcent sans grand succès d'écouler les petites merveilles syrtiennes dont ils ont l'exclusivité. Il est vrai que cette concurrence semble déplaire fortement aux space-flics du Triumvirat régnant sur la planète Rubanis, qui inonde la galaxie de ses médiocres produits industriels.
C'est à Port-du-Gouffre qu'ils apprennent qu'une expédition menée par la commandante Singh'a Rough'a va partir pour le Rien de Rien du Grand Rien lorsqu'elle aura fini de recruter son équipage. Ne s'agit-t-il pas là d'une occasion rêvée pour Valérian et Laureline qui, eux, poursuivent secrètement une autre quête ? Celle de retrouver la Terre, rayée de la carte du cosmos, mais qui doit bien se trouver quelque part, là où l'on évoque la présence de monstrueuses pierres noires dont on ne sait rien, les Wolochs.
A la recherche d'un passé disparu
Toujours à la recherche de la Terre perdue, Valérian et Laureline se retrouvent sur les franges ultimes de l’univers. Milieu hostile s’il en est, cette frontière mal fréquentée et plutôt dangereuse réservera à nos amis des aventures tumultueuses pour pouvoir enfin continuer l’expédition vers l’inconnu. Les auteurs utilisent beaucoup de personnages et d’objets déjà vus dans les précédents albums. On croisera par exemple un Spiglic de Bluxte, S’traks ou encore un schniarfeur heureusement goupillé. Manque d’inspiration ? Pas du tout puisque l’imagination de Christin et Mézières est toujours aussi féconde et au bout de presque vingt albums, il serait dommage de ne pas utiliser l’univers foisonnant de la saga. Voilà donc un nouvel opus réussi qui nous conduira plus loin que n’a jamais été notre couple de l’espace.