Le résumé d'Un Souffle, une ombre m’a tout de suite séduite. Je m’attendais à un thriller. Au pire à un roman noir. Dans les deux cas, j’avais la quasi certitude de passer un très bon moment de lecture si j’en croyais le résumé et les quelques avis très positifs glanés ici et là.
Vous dire que j’ai déchanté est un euphémisme. Je suis tombée d’une très haute échelle de satisfaction.
Avant de dresser un portrait peu avantageux de ce roman, je vais vous parler de l’histoire en elle-même qui par les mots avait tout pour plaire. Sur le papier, vous l’aurez compris,
c’est une tout autre histoire.
Vadérieu, petite ville paisible du Massif-Central.
Nombreuses sont les occasions de célébrer quelque chose ou quelqu’un pour les habitants de cette bourgade sans histoire. Pendant l’été 1980, une énième fête va réunir habitants et vacanciers autour du lac de Basse-Misère. Jeunes, vieux, locaux, étrangers… Tous passent un bon moment en cette belle journée estivale jusqu’à ce que la disparition de 4 jeunes inquiète les familles qui les avaient autorisés à partir camper non loin de là.
Le campement du quatuor est témoin d’un massacre comme on en jamais vu à Vadérieu. Les corps des enfants sont retrouvés disséminés ici et là. Faiblement reconnaissable pour l’un, enfoui sous la tente pour l’autre…
De la découverte des corps jusqu’à l’emprisonnement du coupable, l’enquête va être bâclée.
Trente quatre ans plus tard, Marc-Edouard Peiresoles, historien, était collégien à Vadérieu à l’époque du drame. Il décide de faire fuir ses propres démons en retraçant toute l’histoire qui a changé à jamais tout une ville et ses habitants.
En achevant d’écrire ce résumé de l’histoire, je croirais presque que les critiques à venir ne sont pas destinées au même livre. Et pourtant si…
Un Souffle, une ombre est découpé en six parties distinctes. Ce découpage aurait pu rendre la lecture plus agréable si l’auteur, Christian Carayon, n’avait pas décidé d’alterner le passé et le présent en y ajoutant en plus différents moments (vie passée du narrateur, vie présente du narrateur, enquête passée, reprise de l’enquête, drame…). Tout ça bien distingué aurait pu être lisible voir agréable, mais j’ai trouvé que ça me faisait l’effet contraire. Mauvaise compréhension ou mauvaise mise en page, je vous laisse vous, futur lecteur, me donner la réponse.
Nous lisons le roman à travers le regard du narrateur Marc-Edouard Peiresoles. Et quelle peine ça m’a donné. Cet homme est historien, originaire de Vadérieu, âgé d’une quarantaine d’années et j’ai envie de vous dire peureux, voire sujet à des troubles psychologiques.
Imaginez ma peine… Je m’attendais à lire un roman décapant suite à la lecture du résumé si prometteur et je me retrouve à tourner des pages aussi longues et creuses que le narrateur de l’histoire. Cet historien passe son temps à nous rabâcher ses peurs. Pardon, je me corrige, ses angoisses comme lui dit son psy.
Je pense qu’à ce stade de ma critique, vous arrivez à dresser un premier tableau de l’histoire. Je vais vous donner de quoi lui donner plus de consistance.
Le narrateur, en plus de nous faire part de ses peurs et échecs m’a assommée de descriptions lourdes, voire inutiles. Et ayant pour thème principal : les paysages.
Le seul passage qui m’a percutée dans ce livre est celui où le drame est narré dans son intégralité. Christian Carayon a réussi à me faire frissonner d’effroi face à de telles ignominies.
Mais le soufflet est bien trop vite retombé.
Bref, je vais arrêter là ma critique peu flatteuse sur ce roman. Je vais être sincère, je ne pense pas que le livre soit mauvais. Je ne suis juste pas la bonne lectrice pour cette écriture détaillée voir poétique par moment, qui ne semble pas me réussir.
Un roman qui vaut la peine qu'on s'y attarde
Au départ, j'ai eu du mal a entrer dans le roman ne comprenant pas où l'auteur voulait nous emmener.
Assez vite on se laisse emporter par l'enquête qui nous ramène dans le passé.
Le narrateur, professeur d'université en histoire, a grandi dans une ville où un drame a eu lieu lorsqu'il était enfant. Il en a gardé des séquelles psychologique l'empêchant d'avancer dans sa vie d'adulte.
Il va tenter d'exorciser ses peurs en enquêtant sur ce drame qui a causé petit à petit à la ville et ses habitants un choc dont ils ne se sont jamais remis.
L'intrigue bien que sordide est superbement menée. Vous allez dormir avec la lumière allumée!