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Voilà le livre pour découvrir Yves Ravey et le partager avec un large public, parce que c’est l’auteur le moins connu de chez Minuit et sans doute l’un des meilleurs. Tout part d’une habitude, la lecture d’un album-photo et le retour d’un indésirable, Freddy, pourtant sur l’album de famille, un cousin… Et la mère de le guetter de l’éloigner de ses petits comme un animal persuadé et affolé d’une vérité et que cet homme la relie à une sombre histoire, une étrange affaire dont il faut absolument s’éloigner, protéger ses petits et une ville de province est trop petite
pour qu’il puisse revenir sans amener avec lui un danger. C’est le regard du fils qui est témoin du retour et nous dirige dans quelques moments de ce retour progressif détourant l’ambiance qu’il crée, qu’il fait peser. Interdiction de lui parler et à lui d’approcher, le ton est donné. On est sur ses gardes et le personnage est aussi assez étrange à bien y regarder. Le mystère qu’il fait planer, ramène un passé par bride mais pas de vérité, un soupçon sur lequel tout commence à reposer et cette mère qui s’affole, instinctive, sure du danger. Dès les premières phrases le ton est donné, le lieu, le sentiment Comme il y a la ligne claire en B.D., avec Yves Ravey, il y a la même chose en littérature et dans cette atmosphère soupçon, les détours d’un accent Simonien et l’atmosphère des films français à drame contenue mettant en scène la province. Un grand Yves Ravey et l’occasion d’y gouter.
Un notaire peu ordinaire
Ambiance tamisée à l'excès, efficacité aussi concise que redoutable,
Un notaire peu ordinaire possède les contours flottants d'un roman noir, la lucarne un brin voyeuriste d'un roman social de province, autant d'ambiances et de détails, de psychologies distillées au compte goutte avec lesquelles Yves Ravey jongle magistralement dans ce récit court, intense, saturé d'apparences et de suspicions galopantes.
On se laisse prendre évidemment, un régal.