Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Août 1945. Tokyo n'est plus que ruines. Les immeubles sont éventrés, les canalisations ont explosé, les habitants se sont réfugiés dans des abris...
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Août 1945. Tokyo n'est plus que ruines. Les immeubles sont éventrés, les canalisations ont explosé, les habitants se sont réfugiés dans des abris de fortune, l'empereur va signer la capitulation. Dans cette atmosphère de fin du monde, l'arrivée d'une dépêche au bureau de la Première Division criminelle passe presque inaperçue. Qui s'intéresse à la présence d'un corps de femme dans un dépôt de vêtements de l'armée ? L'inspecteur Minami se charge de l'enlèvement du cadavre. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que cette macabre découverte n'est qu'un prélude. Un an plus tard, les jeeps des Vainqueurs sillonnent la capitale d'un pays toujours exsangue. Le 15 août 46, un cadavre de femme est signalé dans le parc de Shiba. Au cœur d'une clairière, gît une jeune fille âgée d'une vingtaine d'années ; un morceau de tissu rouge lui enserre le cou. Dépêché sur les lieux, Minami fait les premières constatations et ne tarde pas à découvrir un second corps, presque réduit à l'état de squelette. C'est le début d'une affaire qui, pour l'inspecteur, prend aussi la forme d'une quête de sa propre identité, perdue dans le désastre de la guerre. Premier volume d'un cycle consacré à la ville de Tokyo après la Seconde Guerre mondiale, ce roman s'inspire d'un fait divers criminel. Pour David Peace, c'est le point de départ d'un thriller palpitant, saisissant, où l'on croise les pas d'un homme hanté par la mort et la culpabilité. Cette " année zéro ", c'est aussi celle de la défaite, la table rase à partir de laquelle il faudra tout reconstruire. En ce sens, David Peace, plus ambitieux et visionnaire que jamais, nous propose une superbe fresque sur la naissance du Japon moderne.
Une ville meurtrie et anéantie, croulant sous les cadavres. Ancien vétéran de l’occupation génocidaire japonaise en Chine, Minami traque un tueur en série.
Mais les notions de crime et de justice sont complètement brouillées par l’époque et par les observations hallucinatoires du détective, marqué par les privations et les remords de conscience. Tout sort de la tête de Minami comme une espèce de vomissement opiacé... L’état de délabrement d’un Japon vaincu est décrit de façon palpable et très dérangeante.
L’écriture saccadée, toute en rupture illustre les obsessions
de Minami, sujet à d’incessantes démangeaisons en réaction à la saleté physique et morale de son univers.
Une ville meurtrie et anéantie, croulant sous les cadavres. Ancien vétéran de l’occupation génocidaire japonaise en Chine, Minami traque un tueur en série.
Mais les notions de crime et de justice sont complètement brouillées par l’époque et par les observations hallucinatoires du détective, marqué par les privations et les remords de conscience. Tout sort de la tête de Minami comme une espèce de vomissement opiacé... L’état de délabrement d’un Japon vaincu est décrit de façon palpable et très dérangeante.
L’écriture saccadée, toute en rupture illustre les obsessions de Minami, sujet à d’incessantes démangeaisons en réaction à la saleté physique et morale de son univers.