Jamais encore je n'avais lu un polar avec une telle sensation d’étourdissement et de choc... comme si j’étais groggy, un peu sonné, en refermant le livre. David Peace signe le premier tome de sa tétralogie du Yorkshire. La couleur est annoncée dès les premières pages : point de baratin ici mais une écriture incisive, hyper réaliste, fragmentaire, qui nous met KO et nous laisse avec la nausée et le creux dans la poitrine... Le style "brut de décoffrage" peut surprendre, voire rebuter, mais une fois qu’on se laisse prendre au jeu, il est impossible de lâcher ce roman noir qui nous explose à la figure au détour de chaque phrase. Le roman est écrit à la première personne, celle d’Edward Dunford qui tente de résoudre les crimes de trois fillettes ; on suit ainsi la voix désespérée du jeune journaliste débutant qui va droit dans le mur sans s’en apercevoir, qui va se cramer les ailes à vouloir trop s’approcher de la vérité, entraîné malgré lui par son enquête. Ames sensibles, s’abstenir ! Pour les autres, foncez : c’est du grand, du très grand polar.
Jamais encore je n'avais lu un polar avec une telle sensation d’étourdissement et de choc... comme si j’étais groggy, un peu sonné, en refermant le livre. David Peace signe le premier tome de sa tétralogie du Yorkshire. La couleur est annoncée dès les premières pages : point de baratin ici mais une écriture incisive, hyper réaliste, fragmentaire, qui nous met KO et nous laisse avec la nausée et le creux dans la poitrine... Le style "brut de décoffrage" peut surprendre, voire rebuter, mais une fois qu’on se laisse prendre au jeu, il est impossible de lâcher ce roman noir qui nous explose à la figure au détour de chaque phrase. Le roman est écrit à la première personne, celle d’Edward Dunford qui tente de résoudre les crimes de trois fillettes ; on suit ainsi la voix désespérée du jeune journaliste débutant qui va droit dans le mur sans s’en apercevoir, qui va se cramer les ailes à vouloir trop s’approcher de la vérité, entraîné malgré lui par son enquête. Ames sensibles, s’abstenir ! Pour les autres, foncez : c’est du grand, du très grand polar.