Milieu des 70'. Rien ne va plus au royaume du rock. Les Beatles ne sont plus qu'un lointain souvenir. Trop de stars sont tombées, détruites par leurs propres excès. Les expérimentations musicales des sixties se perdent sous les paillettes du disco et dans les méandres du rock progressif. Rien ne va plus au Royaume-Uni. À la crise économique et sociale s'ajoute le conflit irlandais et son terrible enchaînement d'attentats et de répression.
C'est dans ce contexte qu'explose le punk au plus chaud de l'été 1976. De jeunes musiciens de la scène londonienne débarrassent le rock de ses fioritures inutiles et crient leur révolte dans des textes et des musiques violentes. En radicale rupture avec les hippies, les punks adoptent un style vestimentaire choquant et agressif. Deux groupes émergent : The Sex Pistols et The Clash. Mais alors que les premiers s'éteignent aussi brutalement qu'ils se sont enflammés, The Clash devient un des groupes majeurs des années 70' 80'.
Sans perdre une once de l'énergie originelle, ni du contenu contestataire des textes, ils ouvrent leur musique à d'autres styles : reggae, hip-hop, jazz, rockabilly... The Clash est aussi un fantastique groupe de scène. Des pubs londoniens aux stades des tournées mondiales, ils livrent des prestations survoltées. En 1984, minés par les dissensions internes, les problèmes de drogue du batteur, et tout simplement épuisés, le clan se sépare.
" On est venus, on a dit ce qu'on avait à dire, on s'est cassés " a conclu le chanteur Jo Strummer. Ils ont donné un futur au punk.