Ténèbres - Grand Format

Edition bilingue français-arménien

Siamanto

Ani Sultanyan

(Traducteur)

Note moyenne 
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle marquent pour le peuple arménien le passage de l'oppression au martyre. C'est à cette période que... Lire la suite
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Résumé

La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle marquent pour le peuple arménien le passage de l'oppression au martyre. C'est à cette période que le pouvoir ottoman décide de les éliminer du territoire de l'empire. Entre 1894 et 1896, les massacres ordonnés par le sultan Abdulhamid, puis les massacres d'Adana en 1909, sont comme une répétition générale du génocide. Les Turcs mettent finalement à profit la Première Guerre mondiale pour les exterminer.
Plus d'un million d'Arméniens sont assassinés en quelques années, dans des conditions d'une cruauté inouïe. Adom Yardjanian (1878-1915) naît précidément en cette époque où les provinces arméniennes inclues dans l'empire ottoman sont dévastées par les massacres. Issue d'une famille prospère, il fait d'excellentes d'études et c'est un de ses professeurs qui lui donne son surnom de Siamanto, qu'il rendra célèbre.
En 1896, il part pour l'Egypte afin de fuir les persécutions. Dès lors, il vit surtout à l'étranger, notamment en France, où il étudie à la Sorbonne, et en Suisse, où il publie ses premiers poèmes. Ses errances le mèneront jusqu'aux Etats-Unis, mais il finit par rentrer dans sa patrie tant l'exil lui est insupportable. Il fait partie des nombreux intellectuels arméniens massacrés par les Ottomans durant l'été 1915 - on ne saura jamais s'il était encore vivant le 15 août, où il aurait dû célébrer son trente-septième anniversaire.
Cette destinée tragique, que partagèrent des centaines de milliers d'Arméniens, est celle d'un des plus grands poètes de son époque. La poésie de Siamanto frappe avant tout par son intensité extraordinaire, une véhémence qui s'exprime par la profusion des images et une puissance vraiment visionnaire des évocations. Hanté jour et nuit par le martyre subi par son peuple, Siamanto semble se révolter contre l'idée de l'oubli où pourraient sombrer tant de souffrances.
Sa douleur est d'autant plus bouleversante qu'il est aussi un jeune homme plein d'énergie, qui veut croire en l'espoir d'une rébellion, voire d'une libération, malgré le destin qui l'accable. Seuls quelques poèmes de cette oeuvre hors norme ont été traduits en français dans des anthologies de la poésie arménienne. Nous publions ici, en édition bilingue, la première traduction française d'un choix important de poèmes, qui suit l'évolution de l'oeuvre de Siamanto au cours de son parcours fulgurant.
Une préface et des notes de la traductrice, Ani Sultanyan, introduisent le lecteur dans l'univers du poète, même s'il suffit de le lire pour se convaincre de sa grandeur. Cette anthologie est accompagnée de quelques photos particulièrement rares. La présence du texte original en regard se justifie non seulement par la rareté des éditions arméniennes accessibles mais aussi par la beauté typographique des caractères arméniens.

Caractéristiques

  • Date de parution
    15/09/2023
  • Editeur
  • ISBN
    979-10-95066-60-6
  • EAN
    9791095066606
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    208 pages
  • Poids
    0.334 Kg
  • Dimensions
    15,5 cm × 21,0 cm × 2,2 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Siamanto

Siamanto est le pseudonyme d'Adom Yaerdjanian (1878-1915) né à Akn, ville arménienne de l'Empire ottoman située au bord de l'Euphrate. Après des études à Constantinople, il vient à Paris où il étudie à la Sorbonne de 1897 à 1900. D'abord proche des milieux symbolistes, il commence à publier des poèmes très originaux inspirés par son angoisse pour les massacres qui endeuillent sa patrie. Son premier recueil paraît en 1902 chez un éditeur arménien installé à Paris.
En 1909, il s'installe à Boston pour y diriger un journal en langue arménienne. En 1911, il retourne à Constantinople et fait encore quelques voyages à Paris. Il est arrêté en avril 1915 lors d'une rafle des intellectuels arméniens de Constantinople organisée par le gouvernement turc, puis déporté et torturé. Il meurt en août 1915 sans qu'on connaisse la date la exacte de sa mort.

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