Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Il y a urgence à penser Spinoza dans le langage. La lecture des spécialistes montre qu'ils ne voient pas le problème. Montrer ce qui n'est pas vu,...
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Il y a urgence à penser Spinoza dans le langage. La lecture des spécialistes montre qu'ils ne voient pas le problème. Montrer ce qui n'est pas vu, c'est le plaisir, le comique, l'obscène de la pensée, qui est ainsi consubstantielle à la prophétie et à l'utopie. C'est l'enjeu de penser Spinoza. Penser le continu corps-langage, langag-poème-éthique-politique. Une invention de pensée comme un poème de la pensée. Demandant à son tour une pensée du langage qui transforme les rapports à l'éthique et au politique. Spinoza est le lieu de cet enjeu. Contre le côté Descartes qui continue de prévaloir. L'enjeu : la pensée, la critique et la liberté sont une seule et même forme de vie, et si ces trois ne sont pas là ensemble, il n'y a que du maintien de l'ordre qui passe pour de la pensée. L'enjeu : réagir contre plus d'un bimillénaire de dualisme qui schizophrénise le langage et le rapport entre le langage et la vie. Cette ineptie canonique qui fait de nous l'éternel M. Jourdain de son éternel maître de philosophie. L'enjeu : une déthéologisation de l'éthique pour une historicisation radicale de l'humain qui retrouve précisément le divin selon Spinoza, et, étrange court-circuit, la Natura de Lucrèce. Le maintien de l'ordre fait apparaître comme une violence ce qui n'est qu'une réaction vitale contre la violence invisible de la représentation commune du langage et du théologico-politique qu'est le religieux. Spinoza est le lieu de cet enjeu. Parce qu'il pense le divin hors du religieux. Ce qui le rend intolérable au religieux. Lire Spinoza comme un poème montre ce qu'aucun philosophe n'a su y lire, et réalise sa formule fameuse, qu'on ne sait pas ce que peut un corps. Par quoi le continu est la prophétie du langage : Spinoza au-dessus de la maréchaussée des orthodoxies comme le juif de Chagall au-dessus des toits.