Silence - Album

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Dieter Hermann Comes - Silence.
" Je mapel Silence é je sui genti" . Ainsi les lecteurs d'(A Suivre), début 1979, découvrent-ils, bouleversés, l'ouvrier agricole désarmant et mutique... Lire la suite
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Résumé

" Je mapel Silence é je sui genti" . Ainsi les lecteurs d'(A Suivre), début 1979, découvrent-ils, bouleversés, l'ouvrier agricole désarmant et mutique auquel a donné naissance un auteur belge qu'on a encore peu lu : Didier Comès. C'est un choc. Une fois consommée cette somptueuse histoire, sur une longueur très inhabituelle pour l'époque (120 planches), personne n'oubliera de sitôt cet extraordinaire personnage de simplet lumineux, exploité avec hargne par un paysan prospère du village où il vit - mais qui, en dépit d'une destinée tragique, connaitra l'accomplissement par l'entremise du vieil esprit sorcier des campagnes ardennaises...
A plus de trente ans de distance, interprété dans un noir et blanc irradiant d'une impressionnante virtuosité, le maître-livre de Comès - à bien des égards l'un des premiers romans graphiques de l'espace francophone - demeure une référence majeure de la bande dessinée contemporaine. Il reparait dans une nouvelle édition qui en souligne la puissance et l'originalité, assorti du texte actualisé que lui avait consacré son éditeur de l'époque, Didier Platteau, lors de sa parution initiale.

Caractéristiques

  • Date de parution
    02/05/2012
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-203-06050-0
  • EAN
    9782203060500
  • Format
    Album
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    152 pages
  • Poids
    0.9 Kg
  • Dimensions
    23,6 cm × 29,5 cm × 1,8 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Dieter Hermann Comes

Né en 1942, en pleine guerre, à Sourbrodt, village des cantons germanophones belges. Sa mère parle le français et son père l'allemand. Le village lui-même comporte une partie francophone et une partie germanophone. Son père, réquisitionné par la Wermacht, est envoyé sur le front russe. Dieter naît ainsi en plein chaos, aux frontières de la latinité et de la germanie. Bâtard de ces deux cultures, il gardera de son influence germanique le goût du fantastique.
A l'école de Malmédy, après la libération, on lui refuse son prénom allemand, Dieter. Les frères maristes le francisent d'autorité en Didier... pour une meilleure intégration ! Comme si cela ne suffisait pas, Didier étant gaucher, l'enseignement d'alors le contraint à écrire de la main droite. Aujourd'hui, Comès écrit toujours de cette main droite, rationnelle et sociale, mais il dessine de la gauche, intuitive et personnelle.
A seize ans, obligé de travailler, il est engagé dans une entreprise de machines textiles à Verviers comme dessinateur industriel, travail fastidieux qu'il compense par le jazz, son premier "moyen d'expression", en se faisant remarquer comme percussionniste. Ce n'est qu'à vingt-sept ans qu'il arrive à la bande dessinée en publiant pour la première fois, en 1969, dans le quotidien belge Le Soir, une série de gags mettant en scène Hermann.
Un éditeur bruxellois lui demande alors de réaliser Ergün l'Errant. Cet éditeur fera défaut et c'est Pilote qui publiera cette histoire en 1972. Elle marque le début de l'itinéraire d'un grand auteur qui, au fur et à mesure de ses collaborations, amènera son style à la maîtrise de Silence réalisé pour le mensuel (A Suivre), en 1979. Comès est un écrivain traceur. Funambule, sa plume chargée d'encre très noire, progresse lentement, en équilibre entre réalisme et expressionnisme, étirant le trait pour lui donner tout son pouvoir de suggestion.
Il ne reproduit pas, il transforme. Il ne restitue pas, il raconte la part d'ombre de chacun en faisant surgir de la nuit les marginaux, les paumés, les nains, les sorcières... car lui Comès, l'homme-hibou, voit dans l'obscurité ces emmuraillés du silence, de la non-conformité et du refus. Son attrait pour la sorcellerie tient de son goût du fantastique, du mystère, comme de son attachement à toute marginalité.
Cette puissance ténébreuse et incertaine est la seule puissance du pauvre, le dernier recours maléfique pour nuire à un autre. Cette réalité de la sorcellerie est éloignée de l'asphalte des villes. Elle s'enracine dans notre histoire et nos terreurs et se ramifie dans les campagnes. De L'Ombre du corbeau à Silence, de La Belette à Dix de Der. Comès fait surgir cette lumière fragile de quelques bonheurs qui parviennent à s'extraire ou à se protéger des violences obscènes et des folies meurtrières des hommes.
Silence est devenu la figure emblématique d'un univers où le bien et le mal s'enlacent dans les brumes inquiétantes de l'univers fantastique d'un auteur halluciné par nos propres noirceurs.

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