Dès les premières pages, le personnage de Louis réveille en nous une profonde émotion, son cheminement intérieur fait écho et résonne, nous bouscule et on se surprend à cheminer avec lui au plus profond de nos propres blessures.
Vous vous sentez étranger à la guerre, à la vie paysanne, peu importe car cet homme dévasté qui a connu l’horreur est avant tout un homme qui a conscience de sa différence, du pouvoir des mots qui guérissent et de l’importance de dire ce qu’il a vécu.
Sève d’automne c’est aussi la chronique d’un retour et la problématique de tous les retours
où seule la nature est immuable, où la relation à l’autre impénétrable, fait de silence et de non dit révèle l’incompréhension.
Vous découvrirez des paysages somptueux, les couleurs, les odeurs où chaque mot nous transporte au cœur des Cévennes, le tout dans un style ciselé d’une talentueuse beauté.
A lire absolument, à savourer lentement, à vivre intérieurement.
Bleus à l'âme d'un poilu
Ma première impression fut d’entrée de plain-pied dans une écriture poétique, intérieure, familière, dans le sens où elle me parlait. Ce ne fut pas qu’un fugace sentiment. La note a été tenue de la première à la dernière ligne, dans une exigence qui m’a beaucoup impressionné. Tant que j’ai assurément fait des cauchemars une nuit, après le récit de la veillée où Louis lit des extraits du livre d’Henri Barbusse.
Un roman hanté qui hante votre coeur. Vous êtes Louis, vous êtes le Mas, vous êtes les Cévennes, ses parfums, ses arbres, ses ciels, ses tempêtes. Une ode à une terre rude gorgée d'histoire, la petite et la grande.