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"Dès son premier roman Boualem Sansal a imposé la puissance d'une littérature écrite à la lumière des Lumières, portée par le miracle d'une langue réinventée. En Algérie, nous sommes analphabètes trilingues : nous avons perdu le français à cause de l'arabisation forcée, l'arabe est peu ou mal enseigné, nous avons perdu le kabyle et nos langues ancestrales. Le seul langage qui reste à la plupart, c'est la violence.
Le romancier, lui, dispose de la langue, cette langue exaltée, magnifiée par la solitude rougeoyante de la forge où se forment les phrases", Jean-Marie Laclavetine.