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Les sections de ce livre, consacré à l'oeuvre de Marcos García de la Huerta - la politique, l'Amérique latine et la technocratie - renvoient à des préoccupations qui surgissent de l'expérience des événements du monde, en particulier de l'un d'eux, qui a marqué une grande partie de ce continent : le Coup d'Etat. Il a pu adopter de multiples expressions : il fut à la fois "coup au marché", coup à la souveraineté et coup à l'utopie.
C'est l'écroulement de la domination totalitaire qui est à l'origine de la renaissance du politique. La préoccupation pour la politique s'est renforcée et renouvelée à la suite de cet assaut contre la citoyenneté. Une philosophie politique rénovée sera-t-elle le pivot pouvant articuler la tradition critique et la question de l'émancipation ? Il ne s'agit pas de récupérer la philosophie politique, mais d'un évènement historial : le retour de la politique elle-même.
Les séquelles de cette reconstruction sont connues : la substitution du projet transformateur portant des visées émancipatrices par la prédominance de l'administration et l'inhibition d'une praxis sociale au fondement normatif. Le développement des forces productives perd également sa perspective et son sens, se transformant en dispositif et en auxiliaire de l'idéologie du progrès. C'est dans ce scénario d'obturation et de fermeture apparente de la politique que s'inscrit cette renaissance du politique, ainsi que la naissance d'une pensée post-métaphysique.
