Plus heureuse que moi, tu meurs - Grand Format

Nous sommes ici sur un thriller subtil, bien construit, qui monte en puissance et prend le temps de s’installer jusqu’au twist final. Pour cela, on retrouve l’utilisation de flash-back dans le récit.

On retrouve la thématique des réseaux sociaux, des apparences, de la quête du bonheur parfait, où des mères de famille a priori bien sous tous rapport se livrent une guerre sans merci, c’est à celle qui sera la plus heureuse.

Mais derrière ce sujet de société, c’est bien plus qui y est exprimé. L’autrice Joo Youngha mets en lumière avec justesse le poids du passé, les secrets, les non-dits, les remords, la pression familiale et sociale de la société coréenne ainsi que les traumatismes physiques et psychologiques qui en découlent.

Trois femmes, Yu-jin, Jeong-ah et Na-young mènent une vie parfaite qu’elles exposent sur les réseaux : riches, manucurées, habillées par les marques de luxe, des maris aimants et de beaux enfants…
Mais derrière cette injonction au bonheur et cette perfection apparente, la réalité de ce petit cercle fermé n’est pas « jolie, jolie ». Les coups bas pleuvent et le vernis craque progressivement. L’élément déclencheur est le meurtre de Yu-jin dans le quartier huppé et tranquille de Gangnam.

L’affaire fait les gros titres et c’est Min-ho, une ancienne camarade de classe de Yu-jin, qui après 17 ans sans contact avec elle, va se décider à enquêter…qui gagnera la bataille du bonheur ?

Au-delà du génial twist final, j’ai beaucoup aimé le dénouement que j’ai trouvé beau, plein d’émotion et exprimant ce qu’est réellement le bonheur : vivre le moment présent, vivre des instants vrais, simples et authentiques.