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Gérard Lambert nous propose "Petit vade-mecum en temps de guerre" , tome II, pour notre, encore, plus grand plaisir ! Décidément il nous appelle au voyage ! Oui ! Mais pour des "pays du fond de soi" car c'est là que nos douleurs, pansées par nos rêves, se transforment en souvenirs, et par l'avenir que l'on y caresse prudemment, humblement. Avec Gérard Lambert dont le talent est d'y résider, d'y présider, ces pays sont des états...
de grâce, aux paysages, eux-mêmes "étonnés" . On peut y entendre le chant de la pluie, ou du cerf, ou celui d'un ami, ou l'appel de la mort... Aucun mot n'y est-il assez futile ou le sont-ils tous trop pour emporter notre enfance et notre passé. L'auteur manie le pinceau, la plume, avec l'art des plus grands artistes, ceux qui savent que la poésie peut être cruelle, violente, aussi douloureuse qu'un coup d'épée au coeur, ceux que "marcher en forêt, branche" , ceux qui nous encouragent malgré tout à prendre "parti pour le bonheur" , ceux enfin, qui nous font sourire d'amour et d'humour, et parviennent à nous rendre indulgents "envers les promesses non tenues de la vie" ! Autant de défis chevaleresques, relevés ! On referme ce livre comme un écrin, on se dit qu'il est à nous maintenant, et que l'on peut l'ouvrir comme l'on veut, quand on veut...
car on sait qu'il nous est précieux... "Rue Luc Breton, sur une porte indifférente, un amant éconduit a écrit : Un passant, pour le consoler, d'une main rageuse a ajouté : Avait-il besoin lui aussi de parler de son chagrin ? C'est comme ça, on se croit seul alors que des frères de misère sont là quand il le faut et trouvent les mots qui font du bien... ... Mais Rachel, pourquoi es-tu si méchante ?
