Le chômage est d'autant mieux toléré que certains inactifs se complaisent dans leur situation. Mais est-il moral de laisser ces personnes perdre jusqu'à l'estime de soi ? Peut-on laisser des enfants naître et grandir en n'ayant d'autre perspective que l'exclusion du monde du travail ? Se priver de la force de sa jeunesse n'est-ce pas susciter l'explosion sociale ? Enfin, est-il efficient de payer des allocations pour inactivité à raison d'environ 90% de ce que coûterait la remise au travail ? La réponse, aussi radicale que concrète, de Jules Gazon passe d'abord par une réflexion éthique.
Elle se fonde en outre sur une analyse économique fouillée et de grande rigueur. La solution proposée postule une demande contrainte de services de proximité, ne coûte rien à l'Etat, garantit un emploi à toute personne en âge de travailler et en bonne santé, fût-elle inemployable au départ, ce qui facilite la flexibilité et donc l'efficience du marché du travail. Le droit au travail et le devoir de travailler ! Nos décideurs auront-ils la volonté de changer de paradigme ?