Murielle Magellan raconte ici l'histoire de son grand amour, celui qu'elle vécut avec le père de son enfant. Je me souviens de vos billets enthousiastes sur son roman précédent et j'avais envie de découvrir sa plume. De ce côté, je suis ravie, elle écrit vraiment très bien. Ce qui m'a gênée, comme toujours, c'est de classer en roman une autobiographie et d'avoir un seul point de vue sur une histoire qui concerne d'autres personnes. Je suppose que L'homme slave comme l'auteure l'appelle n'aurait pas aimé cet étalage, et celle qu'elle nomme La maîtresse ne l'appréciera pas non plus. Après tout, l'auteure fut elle-même considérée comme La maîtresse par la compagne qui l'avait précédée. L'autofiction me gêne et je ne suis pas fan des histoires d'amour si elles n'entrent pas dans un autre cadre. Je n'ai pas choisi ce livre et pourtant, je mentirais si je disais que je n'ai pas pris plaisir à le lire. C'est un beau roman d'amour qui devrait vraiment ravir celles qui aiment ce genre d'histoires. L'auteure parvient à nous faire aimer cet homme pas facile à suivre et même à nous faire sourire avec ses répliques d'homme infidèle même si elles sont humiliantes pour Murielle. J'ai noté de nombreuses phrases, notamment sur l'attente amoureuse qui s'est modifiée avec l'apparition des portables.