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Ancré dans l'atmosphère diluvienne du Havre, cité bunker aux cicatrices datant de la Seconde Guerre Mondiale, Moi & ce diable de blues met en scène le Lieutenant Javier Valdès, personnage globalement déviant. Ex gloire de la police, perclus d'addictions, l'homme est en voie de clochardisation depuis que les flammes ont dévoré son épouse. L'enquête dont lui et son adjointe, Ivana Ivanovic, sont chargés, le plonge un peu plus dans les ténèbres.
Crucifiées, décapitées, éviscérées, vidées de leur sang, les victimes hantent le lieu dans ses cauchemars gangrenés par l'esthétique nazie. L'ombre de Robert Johnson - bluesman ayant vendu son âme au diable - plane sur une histoire lardée de cauchemars fantasmagoriques. L'ambiance y est plutôt "parental advisory", on brûle la gomme à chaque page, l'humour disjoncté se taille une place au sein de la noirceur ambiante.
La seule lumière provient de la blancheur des cadavres et du vif éclat de leur sang. L'essence du texte se trouve dans la sensation de la pluie qui crible les épaules des personnages, dans les odeurs de crasse et de bitume qui cognent leurs narines, dans la douleur qui frappe le lecteur à l'estomac lors de scènes où la violence se déchaîne. En refermant ce manuscrit vous aurez sans doute le désir de prendre une douche salvatrice afin d'éliminer certaines viscosités cramponnées à votre peau.
MOI ET CE DIABLE DE BLUES (TABBI et LAVAISSIERE) : A LIRE SANS MODERATION !
Un polar à lire, très noir et en même temps plein d'humour et d'argot. Un roman trépidant, aux personnages très charismatiques, qui démarre sur les chapeaux de roue pour ne jamais mollir. le sexe se mêle au sang dans une ambiance hallucinogène. le style est percutant avec des images mortelles, un rythme, une poésie "hard".