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Les concepts les plus fondamentaux de la pensée philosophique se modèlent sur les structures pronominales du langage. Illustrée, dans un premier volume, par l'étude des nombres et des pronoms démonstratifs, cette thèse est ici étendue à l'ensemble des autres pronoms. On voit par exemple, sous cet éclairage, comment un "être" ou une "personne", humaine ou divine, se construit autour de la trinité des pronoms personnels je, tu, il (ou elle).
De quelle manière la distinction entre eux et nous fonde le principe d'une "idéologie". Pourquoi l'indéfini on fut injustement dénigré par les "existentialistes". Dans quelle mesure le zéro arithmétique peut nous aider à comprendre le concept chinois du "vide médian", etc. Et ici encore, l'enquête s'attache constamment à montrer comment et pourquoi la mise au jour des soubassements "pro-nominaux" (pré-conceptuels) de la philosophie peut avoir partie liée avec la révolution freudienne.
