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Dans la chaleur humide et gluante du mois d'août à Parme, Francesco Galluzzo, un marchand du centre, a été battu à mort. Le commissaire Soneri, chargé de l'enquête, écarte rapidement le motif du vol pour se concentrer sur un usurier, Gerlanda, qui tire toutes sortes de ficelles dans l'ombre depuis des années. La vérité a mille visages, et Soneri, malgré sa répugnance pour les méthodes de l'usurier, comprend bien vite que Gerlanda et consorts ne sont que les vestiges d'un monde qui disparaît.
Une nouvelle pieuvre déguisée en sociétés irréprochables a décidé de dévorer sa chère ville de Parme, et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Pas même l'acharnement désespéré du commissaire...
Pieuvre à l'italienne
C’est avec jubilation que l’on retrouve le commissaire Soneri pour une nouvelle enquête, au cœur d’une Parme moite et suffocante. Et c’est d’abord cela qui frappe chez Varesi (comme dans Le fleuve des brumes), ces descriptions enfiévrées de la ville au cœur de l’été, les ventilateurs qui tournent à plein régime, comme pour balayer les états d’âme de ces flics au bout du rouleau… On se laisse transporter par l’ambiance, donc, par ce rythme langoureux dans l’écriture comme dans le récit, et surtout par des dialogues formidables, qui font tout le sel de ces Mains vides.
Soneri est aux prises avec une double enquête : d’une part, le meurtre d’un commerçant a priori, sans histoires, qui l’amène bien vite à Gerlanda, un usurier avide aux méthodes détestables, qui cache en fait une supercherie bien plus étendue. D’autre part, le pauvre Gondo, dont le vol de l’accordéon se révèle être plus qu’une coïncidence…
On a un vrai plaisir à voir le pauvre Soneri se dépatouiller dans ces enquêtes, mais dont le flair infaillible le fera mettre à jour une vérité tristement contemporaine.