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Sandrine Collette
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Les larmes noires sur la terre
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Editions Denoël
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société française
Ce roman est une véritable découverte. Un diamant brut, un diamant noir, une claque en plein visage, mais qui fait tellement de bien quand on cherche LA pépite littéraire qui pourra tout changer dans nos habitudes de lecteurs ! Sandrine Collette a ce talent et avec ce nouveau roman, "Les larmes noires sur la terre", elle s'inscrit comme l'une des meilleures auteures françaises de polars et de romans noirs. Cet ouvrage est simplement magistral ! Tout y est parfaitement rôdé et précis, sans pour autant donner l'impression d'une minutie perfectionniste et agaçante. Cet ouvrage se dévore
en quelques semaines, rendant le lecteur affamé ; à l'instar d'un cannibale, puisqu'il sait parfaitement que ce qu'il lit est déroutant, hors des sentiers battus, dur, impactant. Et qu'il ne ressortira pas indemne de sa lecture...
En dehors de l'histoire sombre, déchirante et profondément fataliste qui met en scène Moe, une jeune femme de couleur que la vie piétine sans états d'âme, ce roman n'aurait pas été aussi puissant, aussi efficace, s'il n'avait pas été écrit par cette auteure pleine de talent. le style d'écriture de Sandrine Collette désarçonne dès les premières lignes. Les phrases sont décousues, comme si les virgules n'étaient pas au bon endroit. le lecteur butte, trébuche, mais jamais ne tombe. Il se rattrape toujours, aidé par des phrases plus longues et qui nous entraîne dans la suite de l'histoire ; non sans une curiosité morbide, un appétit vorace et un voyeurisme malsain. L'impatience est aussi palpable chez le lecteur, même s'il doit prendre son mal en patience, car des phrases très courtes prennent leur temps pour peser les mots et les graver au burin dans la tête. le style de l'auteure est donc très particulier, unique, signature d'une romancière hors pair et juste incroyable !
Mais pas seulement. Sandrine Collette nous propose aussi de partir à la découverte de cinq autres femmes, rodées par leur vie dans "La Casse". Ce sont alors tous ces embranchements que l'on suit, cinq portraits différents, des parcours de malchance tous plus violents les uns que les autres, mais qui toutes sont solidaires et prêtes à aider Moe et son fils. Poule et sa belle caravane qui apporte des couleurs au quartier, Ada, la vieille Afghane qui soigne grâce aux plantes, Marie-Thé dont l'adoption s'est transformée en cauchemar, Jaja et son addiction à la drogue, Nini-peau-de-chien que "La Casse" déchiquettera et fera disparaître. Aucune ne sera épargnée, entre les dangers du quartier Nord, les travaux dans les champs, les maigres repas et l'argent qui ne grimpe pas assez vite...
Mais tout n'est pas perdu. Sandrine Collette prend un plaisir à la fois douloureux et nécessaire, à nous exposer toute la misère de notre société avariée pour nous faire réagir. Pas besoin d'aller à l'autre bout du monde pour trouver des gens qui meurent sans que personne ne fasse rien pour les aider. En France, le tableau est loin d'être joli... Mais l'auteure n'est pas folle et consciente qu'elle vient de faire subir beaucoup de tourments, aussi bien à ces femmes fortes, qu'au lecteur bouleversé, elle allume une petite lumière au bout du tunnel. L'espoir est donc bien là et on réalise à la fin de notre lecture, qu'il ne nous a en réalité, jamais quitté. Tout au long de ce dur combat, on croit que Moe et les autres peuvent s'en sortir, que ça ne peut pas durer éternellement et que même l'Enfer a une porte de sortie. le lecteur aura donc le plaisir de constater qu'une fuite est possible et que même dans la noirceur de ce monde, malgré la perte de ceux qui n'ont pas réussi à y échapper, l'instinct de survie est plus fort que tout...
Un chef-d'oeuvre de noirceur et de beauté !
Ce roman est une véritable découverte. Un diamant brut, un diamant noir, une claque en plein visage, mais qui fait tellement de bien quand on cherche LA pépite littéraire qui pourra tout changer dans nos habitudes de lecteurs ! Sandrine Collette a ce talent et avec ce nouveau roman, "Les larmes noires sur la terre", elle s'inscrit comme l'une des meilleures auteures françaises de polars et de romans noirs. Cet ouvrage est simplement magistral ! Tout y est parfaitement rôdé et précis, sans pour autant donner l'impression d'une minutie perfectionniste et agaçante. Cet ouvrage se dévore en quelques semaines, rendant le lecteur affamé ; à l'instar d'un cannibale, puisqu'il sait parfaitement que ce qu'il lit est déroutant, hors des sentiers battus, dur, impactant. Et qu'il ne ressortira pas indemne de sa lecture...
En dehors de l'histoire sombre, déchirante et profondément fataliste qui met en scène Moe, une jeune femme de couleur que la vie piétine sans états d'âme, ce roman n'aurait pas été aussi puissant, aussi efficace, s'il n'avait pas été écrit par cette auteure pleine de talent. le style d'écriture de Sandrine Collette désarçonne dès les premières lignes. Les phrases sont décousues, comme si les virgules n'étaient pas au bon endroit. le lecteur butte, trébuche, mais jamais ne tombe. Il se rattrape toujours, aidé par des phrases plus longues et qui nous entraîne dans la suite de l'histoire ; non sans une curiosité morbide, un appétit vorace et un voyeurisme malsain. L'impatience est aussi palpable chez le lecteur, même s'il doit prendre son mal en patience, car des phrases très courtes prennent leur temps pour peser les mots et les graver au burin dans la tête. le style de l'auteure est donc très particulier, unique, signature d'une romancière hors pair et juste incroyable !
Mais pas seulement. Sandrine Collette nous propose aussi de partir à la découverte de cinq autres femmes, rodées par leur vie dans "La Casse". Ce sont alors tous ces embranchements que l'on suit, cinq portraits différents, des parcours de malchance tous plus violents les uns que les autres, mais qui toutes sont solidaires et prêtes à aider Moe et son fils. Poule et sa belle caravane qui apporte des couleurs au quartier, Ada, la vieille Afghane qui soigne grâce aux plantes, Marie-Thé dont l'adoption s'est transformée en cauchemar, Jaja et son addiction à la drogue, Nini-peau-de-chien que "La Casse" déchiquettera et fera disparaître. Aucune ne sera épargnée, entre les dangers du quartier Nord, les travaux dans les champs, les maigres repas et l'argent qui ne grimpe pas assez vite...
Mais tout n'est pas perdu. Sandrine Collette prend un plaisir à la fois douloureux et nécessaire, à nous exposer toute la misère de notre société avariée pour nous faire réagir. Pas besoin d'aller à l'autre bout du monde pour trouver des gens qui meurent sans que personne ne fasse rien pour les aider. En France, le tableau est loin d'être joli... Mais l'auteure n'est pas folle et consciente qu'elle vient de faire subir beaucoup de tourments, aussi bien à ces femmes fortes, qu'au lecteur bouleversé, elle allume une petite lumière au bout du tunnel. L'espoir est donc bien là et on réalise à la fin de notre lecture, qu'il ne nous a en réalité, jamais quitté. Tout au long de ce dur combat, on croit que Moe et les autres peuvent s'en sortir, que ça ne peut pas durer éternellement et que même l'Enfer a une porte de sortie. le lecteur aura donc le plaisir de constater qu'une fuite est possible et que même dans la noirceur de ce monde, malgré la perte de ceux qui n'ont pas réussi à y échapper, l'instinct de survie est plus fort que tout...