Biographie d'Alain Blondel
Né en 1939, il commence, en 1959, des études d'architecture à l'école des Beaux-Arts de Paris qui l'amènent à découvrir l'œuvre oubliée de l'architecte de l'Art Nouveau parisien Hector Guimard (l'auteur des fameuses entrées de métro), à une époque où une frénésie de construction entraîne la destruction d'un patrimoine exceptionnel. En 1964, il co-réalise un film de court-métrage sur cet architecte, qui obtient, l'année suivante, le Lion d'or de Venise dans la catégorie des documentaires sur l'Art. Six ans plus tard, il participe à l'élaboration de la première rétrospective Guimard au Musée d'Art Moderne de New York, qui sera ensuite reprise au Musée des Arts Décoratifs de Paris.
Continuant d'explorer les courants artistiques, à l'époque méprisés, de l'Art Nouveau et de l'Art Déco, il prend contact avec les meilleurs représentants survivants de ces mouvements. C'est ainsi qu'en 1967 il rencontre Tamara de Lempicka de passage à Paris. Elle est très étonnée de l'admiration qu'un jeune amateur semble porter à son œuvre.
En 1967, avec trois associés, il fonde à Paris la galerie du Luxembourg qui produira de nombreuses rétrospectives de peintres et de décorateurs des années 20 et 30. Ces événements très attendus constitueront autant de découvertes : Tamara de Lempicka, Burne Jones et l'influence des Préraphaélites en 1972, Bernard Boutet de Monvel, le sculpteur expert Carabin en 1974, le laqueur Jean Dunand en 1975, les Peintres Néo-classiques des Années Trente, en 1976.
Après la disparition de la galerie du Luxembourg en 1978, il ouvre, tout près du Centre Georges Pompidou, une galerie sous son nom qui se consacre essentiellement à l'art contemporain de tendance figurative, mais aussi à des rétrospectives, telles que celles consacrées au peintre décorateur Jean Dupas (en 1984) et à Guimard et le fer (en 1992).
Ces dernières années, sous la marque "Encyclia", il a développé, avec son frère Georges, plusieurs logiciels permettant de gérer la circulation et le commerce des œuvres d'art (programmes d'édition de catalogues raisonnés, de gestion de galerie, de gestion d'ateliers d'artistes, de gestion de collections et d'organisation d'expositions).
En 1997, il a organisé pour quatre musées japonais une rétrospective Tamara de Lempicka.
