Depuis le début du siècle, l'espérance de vie a augmenté de façon spectaculaire dans les sociétés industrialisées, et cette tendance s'annonce d'ores et déjà dans les pays en voie de développement. Les maladies qui accompagnent le vieillissement comptent ainsi parmi les nouveaux défis posés à la médecine du siècle à venir, siècle qui verra, semble-t-il, le " vieillissement " généralisé de l'humanité. Mais si de plus en plus d'individus atteignent effectivement la limite de longévité maximale apparemment fixée dans nos gènes, preuve de l'impact de l'amélioration des conditions de vie sur le vieillissement, quelle est donc la part du patrimoine génétique dans les pathologies qui l'accompagnent ? C'est là le cœur d'un vif débat entre tenants des théories déterministes, d'une part, et stochastiques, de l'autre. Pourra-t-on par ailleurs vieillir et mourir en bonne santé, comme le pensent certains gériatres, ou les maladies cardio-vasculaires, les douleurs articulaires, les tumeurs malignes et les démences séniles resteront-elles le lot quotidien de la plupart des personnes âgées ? Dans cet ouvrage synthétique, le vieillissement humain est successivement présenté sous ses aspects cliniques, cellulaires et moléculaires, puis théoriques. La gérontologie moderne se doit, en effet, d'intégrer les résultats acquis à différentes échelles, de la cellule à l'organisme et aux populations, pour ensuite parvenir à en donner une interprétation cohérente. C'est dans cet esprit que Ladislas Robert, à défaut de dévoiler la recette de l'éternelle jeunesse, nous livre ici les derniers acquis de la gérontologie expérimentale et clinique, ses interrogations et ses nouveaux espoirs.