Mollie est une jeune orpheline de 17 ans. Elle a été de famille d'accueil en famille d'accueil, c'est une adolescente révoltée et amère. Un peu (beaucoup) perdue, elle a énormément de mal à faire confiance. Un jour, désirant désespérément avoir son propre exemplaire de Jane Eyre, elle en vole un exemplaire à la bibliothèque. Elle va bien sûr se faire attraper et sera forcée de faire des heures d'intérêt général. Sa tâche sera d'aider une vieille dame, Vivian Daly, à ranger son grenier.
D'abord révoltée et faisant preuve de mauvaise volonté, Mollie va finalement se prendre
au jeu, et ces deux personnages vont s'apprivoiser. Entre ces deux écorchées vives va se nouer une profonde amitié, elles ont énormément en commun, à commencer par une enfance dévastatrice.
Le nom de Vivian n'a pas toujours été celui-ci. Lorsqu'elle était jeune, elle s'appelait Niamh. Et elle était une orpheline de 7 ans, dans un train en direction de l'Ouest pour se faire reloger dans une famille rurale. Avec Le train des orphelins, Christina Baker Kline revient sur un épisode relativement inconnu de l'histoire des Etats-Unis : L'Orphan Train Movement. Sous l'influence d'une œuvre de bienfaisance et de son fondateur, Charles Loring Brace, c'est un relogement qui se veut humanitaire. Des enfants pauvres, abandonnés ou orphelins, vivants dans les rues ou dans des orphelinats surpeuplés vont être déplacés en train de l'Est des Etats-Unis jusque dans les zones rurales du Nord-Ouest, afin d'essayer de leur offrir une vie meilleure, en s'éloignant de la pauvreté, du peu de nourriture et de soin et d'aucun accès à une éducation, même partielle. Pour les familles rurales, c'est l'occasion d'avoir un enfant et un accès à une main d'œuvre gratuite. Les enfants acheminés étaient adoptés, avec plus ou moins de succès. Ainsi, certains tombaient sur une bonne famille, qui ne pouvait pas avoir d'enfants et souhaitaient en adopter un pour lui offrir une vie meilleure. Mais d'autres enfants, malheureusement, n'étaient considérés que comme de la main d'œuvre gratuite, des serviteurs, ou pire, ils pouvaient même tomber dans les mains de proxénètes... L'Orphan Train Movement a subi de nombreuses attaques, notamment en se voyant parfois qualifiés d'esclavagistes, les procédures d'adoption ressemblant à un marché aux bestiaux, et avec cet esclavage d'enfants trop souvent considéré comme une simple main d'œuvre gratuite et facile. Malgré tout, cet organisme a pu être utile et sauver des vies : désengorgement des orphelinats ce qui a permis de diminuer le nombre d'enfants sans abri ; possibilité d'une vie meilleure et avoir accès à une famille aimante, à des études, des emplois... Malgré les côtés négatifs, il ne faut pas non plus oublier les bons côtés de cette histoire !
Vivian Daly est l'exemple même de cette vie particulière. Après des débuts pour le moins éprouvants, choquants et difficiles, elle s'est battue pour avoir une meilleure vie et améliorer sa situation, devenant quelqu'un d'heureux, avec une bonne situation. Combien de fois ai-je été émue par son histoire, par tout ce qu'elle a dû subir... Christina Baker Kline a une excellente plume, captivante et fascinante, mais surtout ce talent pour nous entraîner dans la vie de ses personnages, si réels et tellement touchants ! Vivian est celle dont on sait le plus de choses, mais Mollie est également un personnage bouleversant. Sa vie n'a pas été facile, cela l'a rendue très forte mais aussi très fragile. Le fait de pouvoir se lier avec Vivian, de recueillir ses confidences, va lui permettre de s'ouvrir davantage à la vie et de recommencer à y prendre plaisir.
Le train des orphelins est un coup de cœur : on ne peut pas rester indifférent devant cette histoire touchante et poignante !
Magnifique !
Mollie est une jeune orpheline de 17 ans. Elle a été de famille d'accueil en famille d'accueil, c'est une adolescente révoltée et amère. Un peu (beaucoup) perdue, elle a énormément de mal à faire confiance. Un jour, désirant désespérément avoir son propre exemplaire de Jane Eyre, elle en vole un exemplaire à la bibliothèque. Elle va bien sûr se faire attraper et sera forcée de faire des heures d'intérêt général. Sa tâche sera d'aider une vieille dame, Vivian Daly, à ranger son grenier.
D'abord révoltée et faisant preuve de mauvaise volonté, Mollie va finalement se prendre au jeu, et ces deux personnages vont s'apprivoiser. Entre ces deux écorchées vives va se nouer une profonde amitié, elles ont énormément en commun, à commencer par une enfance dévastatrice.
Le nom de Vivian n'a pas toujours été celui-ci. Lorsqu'elle était jeune, elle s'appelait Niamh. Et elle était une orpheline de 7 ans, dans un train en direction de l'Ouest pour se faire reloger dans une famille rurale. Avec Le train des orphelins, Christina Baker Kline revient sur un épisode relativement inconnu de l'histoire des Etats-Unis : L'Orphan Train Movement. Sous l'influence d'une œuvre de bienfaisance et de son fondateur, Charles Loring Brace, c'est un relogement qui se veut humanitaire. Des enfants pauvres, abandonnés ou orphelins, vivants dans les rues ou dans des orphelinats surpeuplés vont être déplacés en train de l'Est des Etats-Unis jusque dans les zones rurales du Nord-Ouest, afin d'essayer de leur offrir une vie meilleure, en s'éloignant de la pauvreté, du peu de nourriture et de soin et d'aucun accès à une éducation, même partielle. Pour les familles rurales, c'est l'occasion d'avoir un enfant et un accès à une main d'œuvre gratuite. Les enfants acheminés étaient adoptés, avec plus ou moins de succès. Ainsi, certains tombaient sur une bonne famille, qui ne pouvait pas avoir d'enfants et souhaitaient en adopter un pour lui offrir une vie meilleure. Mais d'autres enfants, malheureusement, n'étaient considérés que comme de la main d'œuvre gratuite, des serviteurs, ou pire, ils pouvaient même tomber dans les mains de proxénètes... L'Orphan Train Movement a subi de nombreuses attaques, notamment en se voyant parfois qualifiés d'esclavagistes, les procédures d'adoption ressemblant à un marché aux bestiaux, et avec cet esclavage d'enfants trop souvent considéré comme une simple main d'œuvre gratuite et facile. Malgré tout, cet organisme a pu être utile et sauver des vies : désengorgement des orphelinats ce qui a permis de diminuer le nombre d'enfants sans abri ; possibilité d'une vie meilleure et avoir accès à une famille aimante, à des études, des emplois... Malgré les côtés négatifs, il ne faut pas non plus oublier les bons côtés de cette histoire !
Vivian Daly est l'exemple même de cette vie particulière. Après des débuts pour le moins éprouvants, choquants et difficiles, elle s'est battue pour avoir une meilleure vie et améliorer sa situation, devenant quelqu'un d'heureux, avec une bonne situation. Combien de fois ai-je été émue par son histoire, par tout ce qu'elle a dû subir... Christina Baker Kline a une excellente plume, captivante et fascinante, mais surtout ce talent pour nous entraîner dans la vie de ses personnages, si réels et tellement touchants ! Vivian est celle dont on sait le plus de choses, mais Mollie est également un personnage bouleversant. Sa vie n'a pas été facile, cela l'a rendue très forte mais aussi très fragile. Le fait de pouvoir se lier avec Vivian, de recueillir ses confidences, va lui permettre de s'ouvrir davantage à la vie et de recommencer à y prendre plaisir.
Le train des orphelins est un coup de cœur : on ne peut pas rester indifférent devant cette histoire touchante et poignante !