Si la renommée de Nostradamus passe désormais les frontières de France, en revanche ses ennemis sont d'année en année plus déterminés à vouloir sa perte. Bien que protégé à la cour d'Henri II par Catherine de Médicis, à qui il prodigue ses prédictions éclairées, l'auteur de nombreux almanachs de prophéties doit redoubler de prudence. À Lyon un certain Simeoni vient d'imprimer un pamphlet intitulé "Monstradamus". Plus grave encore, l'"Arbor mirabilis", le livre secret de l'Église des Illuminés, est tombé entre les mains d'un envoyé du Saint-Office de Rome. Mais l'adversaire le plus redoutable de Nostradamus est certainement le fondateur de la Compagnie de Jésus, Ignace de Loyola, qui a banni, en personne, le devin de la reine. En des temps troublés par les guerres de Religions, Nostradamus devra affronter l'un des ordres chrétiens les plus puissants qu'ait jamais connu l'Eglise catholique : les Jésuites.