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Non, non, non et non ! Allez, viens en prison ! On va chanter tous les deux seuls ! Comme des oiseaux en cage ! Et quand tu me demanderas ta bénédiction, je me mettrai à genoux. Pour te demander pardon ? On vivra comme ça. Prier, chanter. Raconter de vieilles histoires et rire aux papillons dorés. On aura tous les potins de la cour par une bande de crétins. On aura de bonnes discussions pour savoir qui perd qui gagne...
qui est in ? qui est out ? On prétendra expliquer le mystère des choses. Comme si on était les espions des dieux. On tiendra le coup entre les murs. Même au milieu de cette meute, de toutes ces sectes, de tous ces gangs qui vont et viennent comme la marée sous la lune.
Sang, fureur et folie
Dans la plus belle langue qui soit, Shakespeare nous entraîne dans un conte horrifique plein de violence et de sang. Lear veut partager son royaume entre ses filles. Mais Cordelia sa plus jeune fille, sa préférée, parle selon sa conscience au lieu de le flatter et il ne le supporte pas. Aveuglé par le pouvoir, le vieux roi va entraîner peu à peu son royaume dans le chaos et sombrer dans la folie. Des scènes flamboyantes, des personnages monstrueux, d'autres d'une pureté cristalline, le théâtre de Shakespeare joue des contrastes et nous montre toutes les facettes, même les pires, de la nature humaine. C'est aussi une pièce sur les liens entre les pères et les filles: accrochez-vous, car le dramaturge anglais en montre la beauté mais en dévoile aussi les pires ressorts... Une pièce d'une incroyable liberté, d'une grande modernité. Quatre siècles avant la psychanalyse, tout est déjà là!