Le prix du destin

" Le charme du livre réside dans une tentative historiographique qui n'est pas motivée par la nostalgie. N'dom Nda Ombel creuse dans sa mémoire pour articuler cette idée d'un passé contenant déjà en lui les éléments des ruines de demain. Par ce fait, son écriture du souvenir prend alors la fonction de projeter les consciences d'aujourd'hui dans cette mémoire de ce qui a été, de ce qui n'a pas réussi à être et surtout, de ce qui pourra être. Il en est lui-même l'exemple, car on peut aussi lire son ouvrage comme la saga d'une formidable ascension d'un petit villageois de Kimpata-Iku, à 80 km de Kikwit, devenu le quatrième ministre Mbuun de la République, après Pierre Mulele, Théodore Idjimbuir et Kawata, et le premier président du regroupement " Ansandong ", âme et corps des Ambuun. Cet ouvrage est donc une mémoire des possibles passés et futurs, qui prend le risque de donner des informations qui peuvent se soumettre à l'épreuve d'une vérification. Sans nul doute, c'est aussi un texte référentiel. Car le but recherché n'est manifestement pas celui de " l'effet de réel " comme dans le roman, mais la restitution du vrai ". Didier Mumengi