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En passant un jour devant la place de Grève - actuelle place de l'Hôtel de Ville de Paris - où l'on prépare une exécution à la guillotine, Victor Hugo s'indigne de ce "meurtre organisé". L'idée lui vient d'écrire un roman sur ce sujet. Réquisitoire contre la peine de mort, Le Dernier Jour d'un condamné développe les pensées et les tourments d'un homme conscient que sa mort est proche. Quel que soit le crime du condamné, le lecteur est obligé de questionner les implications morales de la peine capitale.
Ce roman court et percutant, oeuvre d'un philosophe et d'un poète, est un véritable manifeste humaniste.
Et pourtant si actuel.....
Lecture très surprenante par son actualité, non sur la peine de mort supprimée en 1981, mais sur la dénonciation par un jeune homme de 26 ans des conditions d'incarcérations (galériens à l'époque, prisons surchargées aujourd'hui comment ne pas faire le parallèle), étonnant pour un texte de 200 ans ! Quant aux ficelles utilisées par Hugo contre la peine de mort, elles sont classiques: concentration sur les états d'âmes du condamné, victime et meurtre jamais mentionné. Cela rappelle les plaidoyers des opposants à la peine de mort qui n'évoquent jamais la peine des proches des victimes, condamnés à vie eux....