Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les déconvenues, André Pastrella, connaît ça. Il les accumule. Petits boulots bidons, aventures sentimentales foireuses, pages blanches impossibles...
Lire la suite
Les déconvenues, André Pastrella, connaît ça. Il les accumule. Petits boulots bidons, aventures sentimentales foireuses, pages blanches impossibles à noircir. De coups de gueules en coups de pieds à la lune, il arpente les rues, les bars, à la recherche du banal qui sortirait de l'ordinaire. Une errance urbaine aux relents de vodka, de cigarettes consumées au bord d'un cendrier ou au coin de la bouche. Lucide, cette voix déracinée, souvent en colère, hurle la nécessité d'une rencontre qui bouleverserait son quotidien. La précarité, l'indigence révèlent ici une soif d'existence que le désir d'écriture ne fait que renforcer. Le sentiment diffus de perte s'accentue au fil des jours. Le
manque est latent. Pour le combler, André Pastrella s'exposera comme il peut, maladroitement sans doute, mais avec cette rage aveugle, presque naïve, qui le caractérise. Derrière ce roman écrit à la première personne se dessine le portait d'un personnage marginal malgré lui, attachant. L'émotion y est palpable. Une écriture vive, urgente, désespérée, à l'image de son narrateur.
Joseph Incardona est né à Lausanne en 1969, de mère suisse et de père italien. Il vit aujourd'hui entre Paris et Genève. Le cul entre deux chaises est son premier roman.