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Il faut avoir lu le Couronnement de l'édifice pour comprendre Strindberg, mieux pour le surprendre. Ce texte, l'un des derniers qu'il écrivit et auquel il attacha lui-même de l'importance, présenté comme le monologue d'un moribond passant aux aveux définitifs sur les manquements de sa destinée et s'interrogeant sur la vie et la mort, déboule dans les pages avec une sincérité irrésistible. Ce bougon, ce misogyne, cet anxieux de Strindberg fait soudain sonner là toute son inquiétude, sa tendresse impuissante, son désir bafoué d'aimer les femmes.
Et c'est porté par une écriture brûlante que les traducteurs ont rendue avec l'intuition subtile que leur a donnée une longue fréquentation de l'oeuvre de Strindberg. Bref, un texte majeur et inoubliable. Hubert Nyssen