https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/30/la-virevolte-nancy-huston-1994/
"La Virevolte" est le deuxième roman de Nancy Huston que je lis. Il y a quelques mois, j’avais lu "Prodige" et en avais été enchantée.
Cette fois-ci, l’enchantement était présent mais différent, je dirais : si dans "Prodige" j’avais été bouleversée émotionnellement, dans "La Virevolte" j’ai été magnifiquement bringuebalée dans les vies de Lin, Derek et leurs deux filles, Angela et Marina.
J’ai retrouvé la liberté de ponctuation de Nancy Huston : dans Prodige, les virgules manquaient
et les mots étaient invisiblement enchaînés les uns aux autres, empêchant les pauses et la reprise du souffle ; ici, dans "La Virevolte", ce sont parfois les points en fin de phrase qui manquent à l’appel… comme si un bout avait été écrit puis effacé… Nancy Huston aurait pu inscrire des points de suspension, mais elle a préféré des phrases qui arrêtent brutalement de parler pour ne pas trop en dire… pour frustrer le lecteur aussi… ou encore pour rester indéfiniment en vie… S’il est vrai que je suis attachée à la grammaire et aux codes d’écriture, j’adore également quand les codes sont intelligemment cassés ! :-)
Après cette deuxième lecture hustonienne, je pense que Nancy Huston est un peu torturée par la maternité et la figure maternelle… :-( Par ce roman, l’auteure rappelle la place importante de la mère dans la vie d’un enfant et met en scène les répercussions violentes que l’absence de celle-ci peut provoquer. La folie chez les enfants est effrayante, inquiétante, triste… Pendant un temps, vous nagerez dans la névrose et la psychose et vous en voudrez à Lin d’avoir fui… mais vous admirerez Derek, le papa, qui prend tout en charge et s’occupe seul de ses enfants.
Cette lecture a fait écho à "Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary Shelley : quand on met un enfant au monde, on a des devoirs affectifs et éducatifs… s’ils ne sont pas appliqués, bonjour les dégâts.
Je termine en vous recommandant la lecture de "La Virevolte", un écrit percutant sur la vie d’une famille un peu cassée, qui s’adapte, qui fait comme elle peut et qui vit malgré tout.
Vivre...
https://monpaysimaginaireblog.wordpress.com/2017/01/30/la-virevolte-nancy-huston-1994/
"La Virevolte" est le deuxième roman de Nancy Huston que je lis. Il y a quelques mois, j’avais lu "Prodige" et en avais été enchantée.
Cette fois-ci, l’enchantement était présent mais différent, je dirais : si dans "Prodige" j’avais été bouleversée émotionnellement, dans "La Virevolte" j’ai été magnifiquement bringuebalée dans les vies de Lin, Derek et leurs deux filles, Angela et Marina.
J’ai retrouvé la liberté de ponctuation de Nancy Huston : dans Prodige, les virgules manquaient et les mots étaient invisiblement enchaînés les uns aux autres, empêchant les pauses et la reprise du souffle ; ici, dans "La Virevolte", ce sont parfois les points en fin de phrase qui manquent à l’appel… comme si un bout avait été écrit puis effacé… Nancy Huston aurait pu inscrire des points de suspension, mais elle a préféré des phrases qui arrêtent brutalement de parler pour ne pas trop en dire… pour frustrer le lecteur aussi… ou encore pour rester indéfiniment en vie… S’il est vrai que je suis attachée à la grammaire et aux codes d’écriture, j’adore également quand les codes sont intelligemment cassés ! :-)
Après cette deuxième lecture hustonienne, je pense que Nancy Huston est un peu torturée par la maternité et la figure maternelle… :-( Par ce roman, l’auteure rappelle la place importante de la mère dans la vie d’un enfant et met en scène les répercussions violentes que l’absence de celle-ci peut provoquer. La folie chez les enfants est effrayante, inquiétante, triste… Pendant un temps, vous nagerez dans la névrose et la psychose et vous en voudrez à Lin d’avoir fui… mais vous admirerez Derek, le papa, qui prend tout en charge et s’occupe seul de ses enfants.
Cette lecture a fait écho à "Frankenstein ou le Prométhée moderne" de Mary Shelley : quand on met un enfant au monde, on a des devoirs affectifs et éducatifs… s’ils ne sont pas appliqués, bonjour les dégâts.
Je termine en vous recommandant la lecture de "La Virevolte", un écrit percutant sur la vie d’une famille un peu cassée, qui s’adapte, qui fait comme elle peut et qui vit malgré tout.