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Issue d'une lignée de sages-femmes, Dyja est à son tour "mère de la lumière". Ses parents dirigent des pompes funèbres, sa soeur est météorologue : naître, mourir, et au milieu quelques tempêtes. Alors qu'un ouragan menace, Dyja aide à mettre au monde son 1922e bébé. Elle apprivoise l'appartement hérité de sa grand-tante, avec ses meubles vintage, ses ampoules qui grésillent et un carton à bananes rempli de manuscrits.
Car tante Fifa a poursuivi l'oeuvre de l'arrière-grand-mère, mêlant les récits de ces femmes qui parcouraient la lande dans le blizzard à ses propres réflexions aussi fantasques que visionnaires sur la planète, la vie - et la lumière. Sous les combles, un touriste australien semble venu des antipodes simplement pour faire le point. Décidément, l'être humain est l'animal le plus vulnérable de la Terre, le fil ténu qui relie à la vie aussi fragile qu'une aurore boréale.
Explorant avec grâce les troublantes drôleries de l'inconstance humaine, Audur Ava Olafsdóttir poursuit depuis Rosa candida une oeuvre d'une grande finesse. Elle a reçu le Prix Médicis étranger pour Miss Islande.
Philosophique et sibyllin
Malgré la tendresse poétique de certains passages, La vérité sur la lumière reste froid, à la fois très succinct sur certains sujets et presque encyclopédique sur d'autres. Notre humanité et ses failles constituent le cœur de l’œuvre qui s'éloigne du genre romanesque pour s'approcher de la philosophie – simples éclats de vie finalement décousus, constellés, parfois traversés par un rayon de soleil trop rare qui jette alors une lumière opaque sur ce livre sibyllin à de nombreux égards (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/10/10/la-verite-sur-la-lumiere-audur-ava-olafsdottir/)