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Alba voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. De retour à Reykjavík, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé pousser là mais Alba y projette déjà une colonie de bouleaux. Peu à peu, Alba tente d'apprivoiser son jardin d'Éden.
Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire. Ode au pouvoir infini des mots, Éden explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l'existence, à nous réinventer. Un régal d'humour et d'humanité.
Optimisme rêveur
L'héroïne d'Auður Ava Ólafsdóttir a la fantaisie propre aux personnages de l'autrice islandaise, un peu en décalage, tristement témoins du déclin du monde mais emplis d'un optimisme rêveur à toute épreuve. Les thèmes chers à l'écrivaine ont ici encore la part belle, de la nature étrangement verdoyante en ces terres boréales aux langues rares qui se raréfient encore davantage, de la paternité tendre aux liens précieux qui se nouent par hasard (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/10/28/eden-audur-ava-olafsdottir/)