Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Allons, voilà qui est mieux, Almayer ! dit l'officier en manière d'encouragement. Où allez-vous ? Il n'y a là que des planches. Venez, dit-il en...
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" Allons, voilà qui est mieux, Almayer ! dit l'officier en manière d'encouragement. Où allez-vous ? Il n'y a là que des planches. Venez, dit-il en le secouant un peu. Avons-nous besoin de bateaux ? - Non, répondit Almayer méchamment. Vous avez besoin d'une tombe. - Quoi ? Vous déraillez de nouveau ! Essayez de dire des paroles sensées. - Une tombe, rugit Almayer en luttant pour se dégager. Un trou dans la terre. Ne comprenez-vous pas ? Vous êtes soûl, sans doute ! Lâchez-moi, vous dis-je ! Il s'arracha de l'étreinte de l'officier et tituba jusqu'aux planches où gisait le cadavre sous son drap blanc ; puis il se retourna vivement et fit face au demi-cercle de visages intrigués. Le soleil baissait rapidement, projetant sur la cour les ombres étirées de la maison et des arbres, mais le jour s'attardait encore sur le fleuve, où voguaient les troncs vers le milieu du courant, noirs et très distincts sous la lumière rouge clair. Les troncs des arbres de la forêt, sur la rive est, se fondaient dans la pénombre, tandis que leurs hautes branches se balançaient doucement dans la lumière déclinante. " La Folie Almayer est un des rares livres dont on peut dire sans hésiter qu'ils ouvrent une fenêtre dans la maison de la littérature romanesque. " Sylvère Monod.