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Vivre l'insouciance de la magnifique capitale qu'est Paris, rouler en moto à vive allure sur les quais de Seine avec Fabien Revermont, faire s'éteindre la voix des enfants morts en déportation plus de cinquante ans avant sa naissance. C'est ce à quoi tend Adèle Dédalowitzch. La génération d'après la Shoah s'est intégrée à la société française. Adèle est issue de la troisième génération. Elle peine à résister à une assimilation qui semble inévitable.
Ses tentatives de rapprochement envers la communauté juive se soldent immanquablement par des échecs cuisants. A chacune de ses visites chez ses grands-parents, Frania Apfelbaum, en plus de lui préparer des gâteaux à la polonaise, la berce de son accent yiddish et lui fait goûter le fruit de la connaissance qui ébranle le monde bien réel qui l'entoure. Elle trouve en sa petite fille le réceptacle de sa mémoire.
C'est elle qu'elle choisit pour transmettre son indicible histoire. L'insouciance d'Adèle évoque l'un des plus lourds dilemmes du Juif de la diaspora : celui de se laisser bercer par la légèreté d'un monde attrayant, et celui d'être proche des siens... jusqu'à ce que l'histoire ne le rattrape. Ce roman est écrit dans le contexte de la deuxième Intifada.