Bon, c'est gris, ça caille, ça vente, ça se souvient, ça se prépare une biture et à prendre un an ferme de plus ? Au Champagne ou aux Jaunes ? En tout cas, voici venu l’hiver de notre mécontentement disait un roi prêt à échanger son royaume contre une cheval; un temps à jeter un bouquin de plus au feu de nos âmes crépitantes afin de ragaillardir nos décrépitudes. Voilà mon livre des livres, et pour un bout de temps, livré pour vous, un saigneur des sales humeurs: "L'hiver du mécontentement" de Reverdy: une vraie tarte dans la gueule, bonnes pâtes et vies brisées, fruits de
la colère plus ou moins déguisés et poisseux: Une actrice débutante, un Richard III finissant, la Thatcher et l'épouvante des grèves de 1978 et 1979 qui confirmèrent à jamais que la classe ouvrière n'ira pas au paradis. Ce livre est une revendication victorieuse, un braquage rock. Tu peux l'acheter ou le voler camarade, c'est pas d'la bibine aux sous-off ni de la broderie post-punk sur tambour pour nones, d'avance je te pardonne car, c'est juste une oeuvre qui compte. Bruno Vassord
Punk's not dead!
Il fallait avoir l'esprit en ébullition pour voir des parallèles entre la pièce Richard III de William Shaekespeare, Margaret Thatcher et un groupe de comédiennes, subissant la crise des années 80 à Londres.
A travers le parcours d'une fille à vélo dans les rues gisantes de Londres, l'auteur va mettre à mal l'ostracisme masculin, les gestes déplacés, les regards abjects, le pouvoir et les armes à feu.
L'hiver du mécontentement, c'est le glas du pouvoir qui ne sert que lui-même, le glas de l'oppression sous toutes ses formes.
Un roman engagé, féministe, qui me fait penser à la chanson « Miss Maggie » de Renaud, souvenez-vous.
« ...C’est pas d'un cerveau féminin
Qu’est sortie la bombe atomique
Et pas une femme n’a sur les mains
Le sang des Indiens d’Amérique
Palestiniens et Arméniens
Témoignent du fond de leurs tombeaux
Qu’un génocide c’est masculin
Comme un SS, un torero
Dans cette putain d’humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut-être, Madame Thatcher »