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Imaginer que le terrorisme n'est plus une menace parce que Daech a aujourd'hui un genoux à terre est illusoire. Les terroristes qui frappaient Charlie Hebdo ou le Bataclan en 2015 ne financaient pas leurs attentats grâce à des subsides venus du Moyen Orient. Pour financer leurs opérations de mort, ils utilisent des réseaux connus du grand banditisme, notamment la contrebande mais aussi… le crédit à la consommation ! Après plus d'un an d'enquête en France et en Turquie, le constat s'impose : la menace est là, parmi nous.
Et c'est, en partie, nous, consommateurs désireux de réaliser de bonnes affaires, qui mettons - bien involontairement ! - la main à la poche.
En cinq chapitres – comme les cinq cavaliers de l'Apocalypse -, Denis Boulard et Fabien Piliu passent au crible cette économie de la terreur. Un « marché » qui se nourrit tout autant des petits trafics, comme la contrefaçon, que des grands trafics, comme les rançons.
Pour mener à bien cette enquête sur des réseaux jusque-là inconnus du grand public, les auteurs donnent pour la première fois la parole à des acteurs habituellement silencieux, par exemple les services des Douanes. L'ambition de ce travail au long cours n'est pas de décrypter l'ensemble du phénomène terroriste, de ses origines à ses impacts en passant par ses acteurs. Mais bien de comprendre comment, chacun à notre niveau, nous finançons ces groupes de l'ombre capables de nous frapper au coeur.
Demain comme hier.