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Tous nos livres d’occasion ont leurs propres histoires en plus d'en raconter une.
Cependant, un contrôle minutieux est effectué par nos équipes afin de vérifier qu’ils respectent notre charte de qualité. A savoir, des livres lus peu de fois pouvant présenter des traces d’usure ou de vieillissement, mais qui ne nuisent pas à la lecture.
La couverture et le dos peuvent présenter de petits défauts. Le papier avec le temps peut être jauni sans pour autant gêner la lecture. Toutes les pages sont présentes. Des livres à lire et relire encore et encore…
*Photo non contractuelle. L'édition livrée peut différer de celle commandée.
L'horreur des camps vue de l'intérieur, mais plus que cela, heure après heure, jour après jour, tenir, il faut tenir, malgré les privations, le froid, la puanteur, la mort. Et puis au milieu de tout cela, la Kinderzimmer, le bâtiment où sont les bébés des prisonnières politiques. Beaucoup meurent, mais certains survivront.
Mila, la narratrice, va survivre grâce à ces bébés, le sien, puis celui d'une autre jusqu'à la libération. Pendant tout ce temps il faudra mémoriser les événements pour raconter... après.
Ce fût une lecture douloureuse, mais passionnante et malgré la note
d'espoir qui termine ce roman, les questions restent. Comment des femmes ont elles pu humilier et torturer d'autres femmes? Avons-nous retenu la leçon? Pas sûr...
Lorsque Mila, française déportée en 1944, arrive au camp de concentration de Ravensbrück au nord d'Allemagne, elle est enceinte. Là où donner la vie mène à la mort, elle va devoir survivre, vivre de peu puis vivre de rien, et surtout cacher son état pour ne pas finir au "Revier", l'infirmerie d'où aucune femme ne revient. C'est alors que parmi l'hécatombe que ne cesse d'alimenter de nouveaux arrivages de déportées, qu'elle sera confrontée à une anomalie, une impossibilité dans ces ténèbres devenues banalité : la Kinderzimmer, une nurserie, un faible espoir sous l'amoncellement
incessants des corps.
Avec une terrible justesse et une sensibilité à fleur de peau, elle décrit en évitant l'écueil du misérabilisme cette lutte de chaque jour où "avoir une raison de vivre" est la seule lueur d'espoir pour survivre.
Mila est internée au camp de Ravensbrück en 1944. Enceinte et élevée par un père veuf, elle ignore le fonctionnement de son corps et ne sait comment réagir face à sa grossesse qui se déroule dans les conditions les pires qui soient. Elle découvre la maternité dans un camp de concentration, où les femmes meurent les unes après les autres, où le corps malade, meurtri, affamé est omniprésent, où il est difficile de trouver des raisons de survivre. La Kinderzimmer, avec ses nourrissons moribonds est pour les jeunes mères, même pour celles qui ont déjà perdu leur enfant, l'unique but de leur survie, elle donne un sens à l'insoutenable et crée une fraternité entre les femmes qui leur donne la force de résister...Un roman poignant et magnifique!
Un livre arrachant, essentiel. L'équivalent version camp de femmes de "Si c'est un homme" de Primo Levi
Une lecture difficile, peut-être la plus dure que j'ai lue depuis de début de l'année. Le sujet est affreux, certains passages sont atroces. À ne pas mettre entre toutes les mains.
Ma chronique: http://leslecturesdelily.blogspot.fr/2014/07/kinderzimmer-ecrit-par-valentine-goby.html
Un livre pour ne jamais oublier, l'horreur des camps et des hommes, et pourtant, cette lutte pour la survie de l'espèce humaine, à travers la naissance d'un enfant, et le chœur des femmes pour sa survie.
Les camps dans toutes leurs horreurs, mais avec une vision plus féminine ! Et oui, la mertnité dans tout ça !! la naissance de la fibre maternelle, la loyauté entre femmes, l'instinct de survie et la beauté des gestes simples !
Voilà, je me suis décidée à ouvrir ce livre et à le lire.
Une lecture qui ne fut pas des plus facile, dans le fond et dans la forme.
Dans la forme car certaines énumérations sont toujours pour moi difficiles à lire. Mais elles reflètent bien ce qui se déroule dans le camp : aucune logique, tout n'est qu'accumulation.
Dans le fond : l'histoire de cette grossesse et de cet accouchement sans bruit ; de cette lutte pour la survie qui se joue sur des coups de chance.
Et puis on touche du doigt les corps : non seulement les poux, mais aussi les bubons. Les corps qui tentent par
tous les moyens de se réchauffer ; les corps qui défèquent où ils peuvent. Les repas, idées obsessionnelle, et la faim qui ronge de l'intérieur.
Il reste tout de même de l'humanité dans ce camp : les rapines pour un bout de tissus ou du bouillon plus épais ; une meilleure place de travail trouvée pour une amie ; la Marseillaise fredonnée lors du 14 juillet ; une tétée que l'on offre lorsque son enfant vient de mourir.
Que dire d'un tel livre si ce n'est que sa lecture est indispensable....
L'image que je retiendrai :
Celle de la tétée offerte par une femme russe dont le bébé venait de mourir.
En ce temps-là, Suzanne s'appelait Mila; c'était un nom de code, son nom de résistante. Elle codait les messages et cachait des résistants. Elle était jeune, ne connaissait rien de la vie, de l'amour, mais vivait dans l'urgence comme ceux qui mettent leur vie en danger. Tout bascule le jour où elle est dénoncée et déportée. Vers où ? Nul ne le sait. L'Allemagne sans doute, un camp de travail probablement...Mila ne se doute pas qu'elle part pour l'enfer. A Ravensbrück, des milliers de femmes tentent de survivre à la faim, au froid, à la maladie, aux travaux forcés, aux brimades,
aux sévices. Mais Mila s'inquiète surtout pour le secret qu'elle cache au fond de ses entrailles, fruit d'une nuit d'abandon dans les bras d'un résistant de passage. Cet enfant qu'elle va mettre au monde est-il condamné à mort ? Non, dans le camp, Mila n'est pas un cas isolé et il existe une "nurserie", la kinderzimmer, chambre des enfants. C'est dans cette pièce sombre et gelée que Mila voit son enfant dépérir, vieillir prématurément, malgré tous ses efforts, malgré le lait offert par les autres prisonnières, malgré le temps qui joue en sa faveur, les alliés ont débarqué, la guerre touche à sa fin...
Le camp qui avilit, qui déshumanise...L'horizon qui se réduit à un quignon de pain sec...Le règne du "chacun pour soi"...Les jours rythmés par l'appel, les ordres aboyés...Le corps qui lâche, qui se vide, qui n'est plus que plaies...Les fours, les chambres à gaz, la mort partout...Et puis, comme une lueur d'espoir, la solidarité, l'amitié qui éclot, plus forte que la peur, la haine des bourreaux. Un bout de charbon que l'on vole pour réchauffer un bébé, du lait que l'on offre pour le nourrir, l'amour que l'on donne pour remplacer une mère disparue.
Kinderzimmer est une histoire souvent insoutenable qui évoque les atrocités des camps de concentration, le désarroi des détenus après la libération, leur difficile retour, portée par l'écriture incisive, sans concessions de Valentine GOBY. Un récit douloureux, éprouvant mais indispensable.
J'ai été littéralement happée par ce livre, Valentine Goby réussit à nous emmener au coeur des camps avec ces déportées politiques, On a froid avec elles, on a peur, on tremble, on sourit aussi avec elles des petits bonheurs qu'elles réussissent à trouver. Même s'il s'agit d'un roman, malheureusement, nous savons bien que ces événements ont réellement été vécus et c'est pourquoi, j'ai été vraiment bouleversée par ce livre comme rarement auparavant. Beaucoup a déjà été écrit et pourtant là, le résultat est différent et tellement réussi : atmosphère pesante, texte magnifique,
souvent très dur, direct. L'horreur est décrite sans concession, mais aussi les relations entre déportées et leur force de vivre. Au milieu de l'atrocité quotidienne, des réflexionx magnifiques et toujours un espoir bien présent de s'en sortir.
J'ai lu ce livre très vite (uniquement en journée , je dois le dire), car c'est éprouvant, dérangeant d'être confronté à ce roman. Mais une épreuve où l'on sort grandi, conscient de l'Histoire et paradoxalement plein d'énergie.
Vraiment un très gros coup de coeur. Magnifique. A lire absolument.
j'ai lu de nombreux livres sur cette période, toujours poignants. Celui ci est surtout très juste et reste centré sur l'histoire de Mila, enceinte, dans un camps de concentration. Il y a certains livres qui forcent le lecteur à s’orienter vers un sentiment, où l'auteur insiste pour nous amener à ce qu'il voudrait que l'on ressente. Là il y a juste ce qu'il faut pour nous laissez choisir nos émotions, le ton et l’écriture apportent des faits et des images, les sensations viennent d'elles même.
Le thème est dur mais le livre est très beau.
Effrayant et nécessaire pour essayer de se représenter l'horreur des camps, et nous faire comprendre que la haine, sous toutes ses formes, est le pire des écueils qui guettent l'humanité.
Le ventre de la femme enceinte devient le lieu de la rébellion, le seul endroit qu'on puisse cacher aux allemands. Certains passages dans la nursery sont très forts, la règle établie par la chef SS étant qu'on ne donne une boîte de lait en poudre pour nourrir les nourrissons qu'après la mort de l'un d'entre eux, et encore les chats de la SS passent souvent avant les bébés. Ce qui sauve dans le camp, c'est la ressemblance entre toutes les prisonnières. Difficile de punir quelqu'un quand on ne peut pas la différencier des autres. Les femmes ne font plus qu'une. J'émettrai juste un bémol,
même si je comprends que Mila, qui a vécu l'horreur, le pense. J'ai un peu de mal à englober Allemagne et nazisme.
Adèle meurt et toutes celles qui n'ont pas de noms: l'Allemagne n'aura jamais perdu.
J'ai beaucoup aimé ce roman, ces femmes, cette écriture surtout et c'est un roman auquel je pense encore souvent même si j'en ai tourné la dernière page il y a plusieurs semaines. Il y a de très belles pages sur les objets qui ne parlent qu'à ceux qui ont vécu l'horreur des camps, ces mots allemands qu'on ne connaît pas avant d'entrer et qui finissent par faire partie du quotidien mais je crois qu'en fait il n'y a que de très belles pages.
Témoin direct de l'horreur des camps de travail allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, Suzanne Langlois, alias Mila, va de classes en classes raconter et transmettre son récit aux nouvelles générations. Jusqu'au jour où une jeune fille ose l'interpeller... Déroutée, Suzanne s'interroge et se retrouve des années plus tôt, enceinte, en 1944, aux portes du camp de travail de Ravensbrück, et nous fait revivre dans les moindres détails ce cauchemar sans nom.
A travers ce roman, Valentine Goby se concentre sur le sort réservé aux bébés nés dans l'enceinte de ces camps et sur
cette fameuse Kinderzimmer mais pas seulement. Ce roman est aussi une ode à la solidarité existant entre ces femmes qui ne se connaissent pas mais vivent toutes le même cauchemar. Grâce à une rythmique du texte parfaite, des phrases coupées au couteau, l'auteur nous emporte, nous fait revivre à travers les yeux de Mila, la vie quotidienne de ces milliers de femmes, de ces corps décharnés, malades, mourants, de ces femmes courageuses gardant l'espoir que la guerre s'arrêtera. Nous allons y découvrir une Mila perdue dans son propre corps, ignorante des choses de la maternité, de l'accouchement. Nous allons y découvrir ces femmes donnant la vie dans ces camps où règne la mort. Quel paradoxe!
Valentine Goby ne verse pas dans la sensiblerie. Pas question ici d'en faire trop. Pas question non plus de faire "pleurer dans les chaumières" comme l'on dit. Chaque phrase, chaque mot est pesé. Juste. Un récit tellement réaliste, profond que nous avons devant les yeux l'image de ces corps, ces odeurs qui nous frappent en plein visage tels une gifle. Nous sommes face à un récit d'espoir, d'amour, de solidarité même si la mort y règne en maître.
Je remercie MyBoox et les éditions Actes Sud qui m'ont permis de découvrir ce magnifique roman!
Nous voilà plongés dans un sujet maintes fois exploité dans la littérature, à savoir la 2e guerre mondiale et la déportation. Et pourtant, non seulement j'ai été embarquée, mais j'ai été littéralement prise aux tripes par l'histoire de Mila, déportée au camp de travail de Ravensbrück.
Valentine Goby nous raconte l'histoire du point de vue d'une jeune femme, qui tente de survivre en milieu surpeuplé et qui essaie de cacher la vie qu'elle porte en elle. Car elle ignore ce qui adviendra de son bébé si les Allemands l'apprennent, s'ils savent qu'il grandit dans le creux de son
ventre... il faudra donc l'occulter, le cacher et faire face aux adversités sans fléchir... poux, rats, famine, maladie, cadavres, il faut rester debout et trouver une raison de vivre pour repousser la mort qui guette. Et tout cela va être possible grâce à la solidarité féminine qui se mettra en place, au-delà des nationalités, des langues ou des races; l'espoir que la solidarité va générer va prouver que la vie peut-être plus forte que tout.
C'est un livre dur qui a suscité énormément d'émotion... c'est un livre dont on ne ressort pas indemne... De quoi faire réaliser qu'en tant que femme on a de la chance d'être nées ici et aujourd'hui...
Tout comme moi, vous avez sûrement lu beaucoup de récits sur la déportation et la vie dans les camps. Et sur ce sujet, le livre de Primo Lévi, Si c’est un homme, fait référence en tant que devoir de mémoire.
Valentine Goby nous raconte si c’est une femme, qui plus est, enceinte. Mila a été déportée en janvier 1944 comme détenue politique. Quand elle raconte son histoire devant une classe de lycéens, elle dit " nous marchions vers Ravensbrück". Mais elle ne pouvait pas connaître ce nom en se dirigeant vers cet enfer.
Aux côtés de sa cousine Lisette, elle va vivre ou plutôt
survivre au milieu des blocks surpeuplés de françaises, polonaises, tchèques, russes de tous âges, faisant face aux poux, aux rats, à la dysenterie, au typhus, aux cadavres entassés dans le Waschraum, résistant debout dans le froid à l’Appell dès 3h30 du matin.
Et pourtant, pour tenir, il faut trouver une raison de vivre. Pourquoi pas ce bébé qu’elle va partager avec Teresa et les autres ou les pensées de chacune sur une vie ailleurs, avant, dehors.
" Le vamp est une régression vers le rien, le néant, tout est à réapprendre, tout est à oublier."
Valentine Goby, bien plus qu’un témoignage historique largement raconté, décrit cette vision personnelle "pour inventer ce qui a disparu à jamais : l’instant présent" . Ce sont des phrases courtes, violentes qui claquent comme des coups de fouet, c’est un rythme percutant qui mêle désespoir et rage.
Kinderzimmer a cet accent de vérité, de réalisme, cette émotion poignante d’une femme qui lutte pour survivre. Même si il sera longtemps difficile pour Mila de raconter, de reprendre une vie normale, de quitter ce rythme infernal de soumission et de déshumanisation, elle se souvient de petites choses qui font son histoire, d’une branche de lilas, premier signe de vie en mai 1945.
Telle une symphonie, l’écriture de Valentine Goby rythme de sa syntaxe les événements contés. Dès les premières lignes, aux phrases courtes, nominales, hachées, j’ai eu en tête la Marche funèbre de Wagner et elle ne m’a plus quittée. Plus loin, les phrases s’allongent, piano : Valentine Goby décrit. Puis les juxtaposées claquent, mezzo forte : les cris fusent… Tout au long du récit, syntaxe et sémantique se répondent en parfaite harmonie, l’émotion montant crescendo. Une belle écriture, maîtrisée et forte pour décrire l’indicible.
Des femmes ordinaires vont
devenir extraordinaires par la ténacité, la force, l’abnégation qui seront les leurs dans ce camp de Ravensbruck. Par de petits gestes, des attentions aux plus faibles, des ressorts inouïs de joie ou de tendresse, des femmes vont lutter et survivre pour raconter, témoigner. Mila est l’une d’entre elle. Ni plus forte, ni plus intelligente… peut-être plus déterminée ou plus chanceuse. Comment savoir ?
Un récit de plus sur les camps, l’horreur, l’inhumanité. Un récit de plus qui bouleverse, émeut, glace les sangs. Oui… sans doute. Mais l’émotion est contenue, pudique. Pas de descriptions atroces des sévices, pas d’exagérations ; seulement une narration juste des faits et des sentiments, du quotidien. Un besoin vital de tenir, jour après jour, heure après heure…
Tenir grâce à cette Kinderzimmer. Cette chambre où restent les nouveaux nés. Ceux dont l’on ignorait jusqu’à l’existence tant les mères sont maigres, sans forme, et qui sont là, points de lumière dans les ténèbres, espoir de vie parmi les morts. «Cette pouponnière affirmait que survivre, ce serait abolir la frontière entre le dedans et le dehors du camp. » Envisager le camp comme un lieu de vie ordinaire.
Je m’attendais à être étreinte par l’émotion dès les premières pages. Mais Valentine Goby distille ses effets. Elle ne nous épargne rien mais ne noircit pas le trait. -Est-ce vraiment nécessaire devant tant d’atrocités ?- L’émotion est là, tapie, montant crescendo au fil du récit. Et l’on referme le livre bouleversé. Par le courage, la force, l’abnégation de toutes les Mila qui ont traversé cette période.
Un récit grave et lumineux, porté par une écriture magnifique.
kiderzimmer
En 1944 à Ravensbrück, Mila à 22 ans, internée dans un camp de concentration majoritairement féminin ou il n'y aura pas de place pour les faibles. Mila est enceinte et ne le sait pas encore. Un espoir, une lumière qui donnera la force de survivre dans ce cauchemar. Une écriture saccadée, un ton qui ne lâche rien, des mots qui vous transpercent de toute part, qui frappent aussi fort et avec la même intensité que les coups qui sont portés sur ces femmes, dont très peu retrouveront la liberté.
Bouleversant.
Martine