KALEIDOSCOPE. - Analyses de film

Des histoires sont racontées : de première vue et de séduction, de meurtre et de danse... Des portes s'ouvrent... Des génériques défilent... Du rouge fait tache... Le cercle, dont le centre est rixe et la circonférence ininterrompue, se voit défaire progressivement. Il se contracte ou se décompose en une pluralité de sphères. Le centre se dédouble, manque à sa place, s'évanouit en se diluant sur la périphérie, à moins que la périphérie ne se perde dans le centre. Les métamorphoses du cercle ont servi à composer ce kaléidoscope qui fait se rencontrer quelques cinéastes (Godard et Visconti, Welles et Bresson, Jerry Lewis et Eisenstein...) et deux-trois livres (L'Image-mouvement et L'Image-temps, L'Homme ordinaire du cinéma). Ces pages qui rappellent un plaisir, voudraient également suggérer la contemplation d'une toile du Tintoret ou l'écoute du second mouvement du Neuvième quatuor de Beethoven, pour prolonger con moto quasi Allegretto la pensée de Rilke, selon qui " la beauté est le commencement de la terreur que nous pouvons supporter ".