IF 837

Jean-Michel Calvez nous livre une réflexion sur le contact et l'altérité, illustrant les conséquences d'une interprétation ou d'une application abusive par l'homme de ses lois ou ses désirs à l'environnement. Un véritable pavé dans la mare visant le complexe de supériorité de l'être humain face à la diversité de la nature. L'Homme en use souvent sans discernement. Dans ce roman, il exporte ses partis-pris, ses travers et ses certitudes sur des planètes lointaines qu'il pense coloniser ou asservir sous couvert de la recherche scientifique.
Il s'agit de réfléchir à l'usage abusif des critères d'intelligence et "d'humanité" appliqués à des espèces vivantes, humanoïdes ou non, et au risque encouru lorsque l'on se fie aux apparences et aux classifications finalement peu adaptées à l'Univers, puisque ces critères sont essentiellement humains. Les "lémuriens" du roman s'avèrent avoir des qualités psychiques peu communes, réduisant à néant la volonté de leurs proies.
Leur point faible : un sang instable d'où leur besoin vital de sang et de chair humaine palliant ce manque et assurant la pérennité de leur espèce. Leur apparence trompeuse de petites peluches inoffensives aux yeux immenses piègera les équipes de scientifiques. Quand ils découvriront la véritable nature de ces "animaux", il sera trop tard.