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Ce roman d'amour et de guerre a pour épicentre un événement très particulier de la guerre civile espagnole : la résistance basque aux troupes rebelles de Franco et la trahison de certains chefs du Parti nationaliste basque qui n'hésitèrent pas à abandonner la cause républicaine afin de négocier une paix séparée avec Mussolini et livrer Bilbao aux troupes italiennes en échange de la reconnaissance d'une nation basque indépendante.
Autour de Luis de Carmen, héros idéalistes et irréalistes, des personnages autrement symboliques vont tramer un enchaînement mortel de mensonges et de félonies : un curé psychopathe, un esthète de la guerre, un trafiquant d'armes et un avocat phalangiste auront raison du rêve utopique du " bon et noble Basque ". L'aventure, bâtie sur le mode d'un mélodrame rocambolesque et cocasse, est racontée par un personnage cynique et mystérieux sous la forme d'un testament adressé à l'héritière de ces trahisons multiples : la fille de Luis et de Carmen, qui représente ce qui aujourd'hui encore demeure une plaie ouverte dans la cause basque.
La prose sarcastique et ironique, dure et corrosive de Felix de Azúa nous donne ici un roman polémique, un violentissime réquisitoire d'une actualité brûlante contre les nationalismes. Un livre d'une rare intelligence.
