Fodé Mabinty Camara - Vivre ou Survivre - Grand Format

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Alain Tahet - Fodé Mabinty Camara - Vivre ou Survivre.
Les réfugiés font désormais partie de notre quotidien. Nous les croisons toute la journée. Ils nous servent au restaurant, construisent nos maisons,... Lire la suite
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Résumé

Les réfugiés font désormais partie de notre quotidien. Nous les croisons toute la journée. Ils nous servent au restaurant, construisent nos maisons, nos immeubles, livrent les repas. Les images de ceux qui périssent en mer méditerranée avant d'avoir pu tenter leur chance sont devenues banales. Fodé Mabinty Camara est l'un d'entre eux. Il a survécu, mais lutte encore. Il lui a fallu une année pour arriver à La Rochelle.
Il aurait pu disparaitre à jamais en de multiples circonstances, le sort en a décidé autrement. Voici son histoire.

Caractéristiques

  • Date de parution
    15/05/2023
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-36344-059-4
  • EAN
    9782363440594
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    124 pages
  • Poids
    0.185 Kg
  • Dimensions
    1,5 cm × 2,1 cm × 0,6 cm

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L'éditeur en parle

L'ARRIVEE. Novembre 2018, Gare de La Rochelle. Depuis un bon mois déjà, un mouvement quasi insurrectionnel perturbe la France. En prévision de la transition écologique, le gouvernement instaure une nouvelle taxe sur les carburants. Chez les gens de peu, une révolte incandescente gronde. Tous les petits revenus, des employés les plus modestes en passant par les chefs de petites et moyennes entreprises, se retrouvent sur les ronds points et menacent de monter à Paris.
La Rochelle, belle et rebelle, s'insurge également. Des barrages sont érigés devant les dépôts pétroliers de La Pallice, ainsi qu'aux entrées de la ville. Toute une tranche de la population, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, enfilent des gilets jaunes pour crier leur désespoir de fins de mois impossibles. A partir du 10, le porte-monnaie sonne creux, démontrant que le travail est mal rémunéré au regard de l'enrichissement de certains spéculateurs.
La France retrouve des airs de Germinal. Ce 4 Novembre 2018, Soeur Maria Assunta est en pleine réflexion. Elle se trouve au niveau de la Grande Horloge, monument bien connu des Rochelais. L'édifice date de l'enceinte primitive de la ville au XIIe siècle. Devenu inutile, on transforma la porte en beffroi, lui ajoutant une cloche et une horloge. Elle érige sa grande taille à quelques centaines de mètres de la gare.
Depuis quarante ans, la religieuse sert Dieu et les plus démunis. Pour elle, les choses n'ont pas vraiment changé ici-bas. Lorsqu'elle est arrivée de sa lointaine Italie, elle n'était âgée que de quelques années. Son père, fuyant la misère, connaissait déjà les bas fonds de ces villes industrielles dans lesquelles s'entassaient des familles entières. Le froid, la faim, la promiscuité terrassaient les miséreux.
Elle se souvient de l'hiver 1954, rigoureux autant à Paris qu'ailleurs. Combien de sans domiciles sont morts de froid à cette époque ? Son papa italien trouva un travail sans difficulté dans le nord de la France, au fond des mines de charbon. Hélas, un malheur en chasse souvent un autre, puisqu'il mourut prématurément de la silicose. Soeur Maria en garde un souvenir ému. Elle est autant Française qu'Italienne dont elle parle couramment la langue.
Depuis toujours, soeur Maria seconde les pauvres. Son sacerdoce ? Secourir ceux qui n'ont absolument rien. Des êtres humains sans toit, sans chaussures, sans même une pièce au fond de la poche. Des personnes démunies au point de ne trouver dans le tréfonds de leur mémoire aucune trace du dernier repas correct. Aujourd'hui, elle sourit un peu lorsqu'elle voit ces manifestations orchestrées par ces familles considérées comme la classe juste en dessous des privilégiés.
Alors qu'elle chemine, plongée dans ses pensées, un jeune homme vient à sa rencontre. Il parle très mal la langue française. Il est désespéré. Elle devine en lui une immense fatigue, physique en apparence, mais morale assurément. Cette ombre tremblante, en proie à l'incertitude, s'inquiète des jours à venir. Il est mince comme une brindille exposée à tous les mauvais vents froids d'un novembre sournois.
Malgré cela, sa mise est correcte. Son regard calme et paisible se dilue dans celui de la femme de coeur. Il ne fait pas la manche, cherche juste un peu de soutien. Il raconte sommairement. Cela fait un an qu'il est parti de chez lui pour arriver dans la cité maritime, épuisé. L'homme vient juste de débarquer du train en provenance de Bordeaux. Il a marché droit devant lui. Pour la première fois de sa vie, il a vu les trois tours de La Rochelle, a longé le vieux port et a remarqué la tenue portée par la religieuse.
Celle-ci devine la force vivace qui émane de l'étranger, sa volonté farouche de vivre malgré son dénuement. Soeur Maria Assunta vient de croiser le chemin de Fodé Mabinty Camara.

À propos de l'auteur

Biographie d'Alain Tahet

Je suis originaire de la région Nantaise. Mes arrière-grands-parents, grands-parents et parents habitaient Couëron, petit village tout près de l'embouchure de la Loire à l'ouest de Nantes. Puis, mon père s'est installé à Saint-Herblain, ma mère restant à Couëron. Dès mon plus jeune âge, je suis attiré par la littérature et par le sport, ce qui n'est pas incompatible. J'ai commencé le vélo de manière sportive dès l'âge de onze ans.
Très assidu, je suivais les cours de l'école du cyclisme pendant quelques années avant de me frotter à la compétition dans les catégories jeunes. J'opte, à dix-huit ans, pour une carrière militaire dans la Gendarmerie Nationale, sans jamais renoncer à mes premières passions. Mes affectations successives m'amènent une première fois à La Rochelle en 1980, à Cherbourg pendant quatre années, puis à Versailles-Satory à l'Escadron Parachutiste d'Intervention de la Gendarmerie Nationale.
Pendant quinze années, je participe à des missions d'intervention, de protection rapprochée de hautes personnalités et de renseignement judiciaire. Cet engagement me permet de voyager pour des missions ponctuelles : Algérie, Afrique subsaharienne, Océanie, Haïti. Je termine ma carrière à La Rochelle en Brigade de recherches, ce qui me donne l'occasion de participer à de belles enquêtes judiciaires dont la plus retentissante est la résolution du meurtre d'une jeune fille, en plein mois d'août sur l'île de Ré.
Je décide de quitter prématurément la Gendarmerie pour devenir détective privé pendant dix ans à La Rochelle. Je n'ai jamais cessé, pendant toutes ces années, de cultiver soigneusement mes deux autres passions : l'écriture et le vélo. Mes tiroirs sont encombrés de dizaines de textes plus ou moins longs et aboutis. Depuis ma prime jeunesse, j'ai ressenti le besoin de mettre par écrit mes sensations et expériences vécues ici ou là, à l'occasion de quelques voyages ou enquêtes judiciaires.
Certains de ces écrits sont nés au cours de longs périples effectués à bicyclette, exercice propice à la réflexion. J'ai parcouru ainsi plusieurs dizaines (centaines ? ) de milliers de kilomètres en France, au gré de mes affectations, en Espagne et ailleurs, effectuant par exemple deux Paris-Nice cyclosportifs en passant par la Suisse en 2004 ou par l'Italie en 2006. J'habite Dompierre-sur-Mer en Charente-Maritime.

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